• Un tueur sans trace

     

    Le Lieutenant Marston entra dans la pièce en compagnie de son supérieur. Au milieu de celle-ci se trouvait un cadavre pendu par une corde attachée à une poutre. La pièce était propre et bien rangée, il n’y avait aucune trace de lutte. Le supérieur du Lieutenant Marston dit d’un air vexé :

    « Encore l’un des nôtres, ça n’en finit plus….
    -La même chose que pour les trois précédents ?
    -En effet, toutes les entrées étaient verrouillées, rien n’a été volé et ses proches affirment qu’il n’avait aucune raison de faire cela…
    -Peut-être mais tout indique qu’il s’agit d’un suicide, on ne peut pas le nier
    -Un suicide ?! Oh non, croyez-moi, c’est un meurtre maquillé en suicide, Marston. Réfléchissez ! C’est le quatrième qui meurt de la même façon chez nous et le quinzième si l’on compte les secteurs alentour et qui sait combien il y en a eu à l’échelle nationale !
    -Vous n’allez tout de même pas me dire que vous croyez qu’il s’agit d’un tueur en série, c’est absurde !
    -Non j’en suis sur ! Mon instinct me dit qu’il y a un homme ou une femme derrière tout ça et je compte bien découvrir qui est ce mystérieux « Souffle ».
    -« Souffle » ?
    -« Le Souffle », c’est comme ça qu’est appelée la personne qui fait tout ceci, je vous l’ai dit, il y a eu des dizaines de cadavres d’agents de police retrouvés mort dans tout le pays, officiers comme généraux. Si on l’appelle de cette façon, c’est parce qu’il ne laisse aucune traces ni empreintes. Il est même absent de toutes les caméras de surveillances…Rien de rien ! De plus les Généraux étaient souvent en sécurité mais cela n’a rien empêché. Les bâtiments étaient gardés et doté d’alarmes ultras sophistiquées, mais malgré tout ça, il passait sans se faire repérer. Ce que vous voyez ici, il l’a fait plus d’une trentaine de fois! 
    -Vous devenez parano, je suis d’accord pour dire que cela n’est pas qu’une simple coïncidence, mais de là à imaginer un tueur indétectable, capable de commettre ses méfaits sans laisser de trace, votre imagination vous entraine loin…
    -Faites comme vous voulez Marston, mais moi je me méfie de tout ça. »


    Malgré l’acharnement du supérieur de Marston, l’affaire finit par être classée comme un suicide. Deux semaines plus tard, le Lieutenant Marston fut amené sur une scène de crime similaire, mais cette fois-ci, le pendu n’était autre que son supérieur. Il en fut choqué et commença alors à s’intéresser de plus près à celui qu’on appelait « Le Souffle ». Cependant, il commença à s’inquiéter, il avait le sentiment d’être sa prochaine victime. Il loua un appartement se situant  au douzième étage d’un immeuble dont l’entrée était surveillée par des caméras et engagea même un homme pour surveiller sa porte d’entrée la nuit. Désormais, il gardait toujours son arme avec lui, préférant jouer la sécurité. « Le Souffle » était devenu son principal centre d’intérêt, il ne cessait de consulter les dossiers liés au suicide des agents, mais rien ne lui permettait d’avoir le moindre indice sur ce criminel. Il passait ses nuits sur les dossiers ou sur son écran d’ordinateur à chercher tout ce qu’il pouvait, mais rien. Un soir pendant ses recherches, il se leva et marcha jusqu’à la cuisine avant de boire un verre d’eau. Alors qu’il repartait vers son ordinateur, il sentit une corde se serrer autour de son cou. Il était là. C’était lui, Marston le savait. C’était « Le Souffle ». Le lieutenant, tenta de retenir la corde, il n’étouffait pas totalement mais il finirait par mourir s’il ne faisait rien. Il arriva à peine à murmurer quand il demanda :
    « Mais qui es-tu ? »
    Le lieutenant ne sentait même pas de présence derrière lui, juste la corde qui se serrait autour de son cou. Une voix se fit entendre pour lui répondre :
    « Cela fait plusieurs jours que tu te poses la question, tu n’as toujours pas un début de réponse ? Qu’as-tu appris de mes débuts, de ma naissance ? »
    Marston répondit de façon encore plus faible qu’avant :
    « Trois suicides….Trois jours….pareil…
    -Oui, t’as bien appris la leçon ! Trois suicides de trois agents en trois jours, les uns après les autres, et dans les mêmes circonstances….Ça a engendré des rumeurs n’est-ce pas ? Des légendes ! Tu l’as toi-même dit à ton supérieur, il devenait parano. Et toi ? Regardes comment tu as évolué depuis...Tu passes tes soirées à me chercher, tu t’es enfermé en sécurité, tu joues à un double jeu en faisant croire à ton entourage que tu n’es pas inquiet mais c’est faux...tu es devenu aussi paranoïaque que les autres. Alors tu connais la réponse maintenant, tu sais qui je suis ? »
    Le lieutenant Marston réalisa la chose et il répondit, déconcerté, dans un murmure à peine audible :
    « Tu es…
    -Eh oui Marston, je suis ta propre folie, ta paranoïa, tu t’es tué tout seul. »
    Le lieutenant Marston rendit son dernier souffle, son cœur s’arrêta. Il venait de mourir pendu comme les autres. On retrouva son corps le lendemain matin. L’enquête fut classée en suicide comme les précédentes, mais une rumeur circula, laissant entendre qu’il s’agissait de l’acte d’un criminel impossible à attraper. On l’appelait « Le Souffle »

     

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  • Un ami inconnu

    Depuis maintenant plusieurs jours je parle avec une personne que je ne connais pas mais qui a l’air de me connaitre, cette personne est très sympathique mais je ne l’ai jamais rencontré. Nous nous parlons par lettre, je reçois toujours ses lettres dans mon courrier du midi, et je dépose la mienne devant ma porte et elle disparait dans la nuit. J’ai souvent surveillé devant ma porte pour voir qui venait la prendre mais bien souvent je finissais par tomber de fatigue et quand je me réveillais elle n’était plus là. Je me souviens de sa toute première lettre, voici ce qu’elle disait :


    «  Bonjour Harry,

    Ne te demande pas qui je suis, je sais que tu es quelqu’un de méfiant mais contentes-toi de lire. Je sais qu’en ce moment tu ne vas pas très bien et que ta vie n’est pas aussi heureuse que tu l’aurais souhaité, je te propose de me parler de tout ça, cela te fera du bien. Réponds-moi dans une simple lettre et dépose la devant ta porte avant d’aller dormir, tu penseras surement que tout ça n’est qu’une blague mais fait le quand même tu n’as rien à y perdre.
      Un ami. »


    En effet à ce moment-là je n’allais pas très bien, ma petite amie m’avait quitté et j’avais perdu mon job. Comme l’avait dit mon correspondant je n’y croyais pas trop à cette histoire mais j’avais quand même un peu d’espoir alors j’ai déposé une lettre ou je répondais que j’aimerais lui parlé, devant ma porte ce soir-là avant d’aller me coucher. Le lendemain j’avais été voir si ma lettre était encore là mais elle avait effectivement disparu, ce jour-là dans mon courrier du midi il y avait une nouvelle lettre de sa part que j’avais lue immédiatement :


    « Bonjour Harry,

    Je te remercie de ta réponse et je suis ravi que tu acceptes de me parler. Je suis sûr que nous deviendrons de bons amis, je te connais déjà mais rassure-toi je ne te veux aucun mal bien au contraire. Alors allons-y discutons de ce qui ne va pas, j’attends ta réponse avec impatiente.
    Un ami. »
    J’avais été surpris, cette histoire semblait donc sérieuse, une personne voulait parler avec moi pour que je me sente mieux. J’avais répondu sans hésiter et voilà maintenant plusieurs semaines que nous parlions et depuis j’allais vraiment mieux. Mon correspondant était vraiment sympa et nous avions les mêmes centres d’intérêt, plusieurs fois je lui avais demandé de me dire qui il était mais j’obtenais toujours la même réponse :
    « Je comprends que tu te poses la question et j’aimerai que tu acceptes mon choix de ne pas te répondre. »


    Cela était poli tout en restant clair, mais aujourd’hui il avait accepté qu’on se rencontre, il m’avait donné rendez-vous ici, en face du grand magasin de vêtements qui se trouve proche de la gare pour quinze heures environ. J’avais répondu que j’y serais en effet j’étais là à l’attendre patiemment. J’allais enfin rencontrer la personne qui m’avait tant soutenu et avec qui je m’entendais si bien, alors que j’attendais son arrivée j’observais la façade vitrée du magasin en face de moi de l’autre côté de la route. Les vitres étaient si propres que je voyais très clairement mon reflet dedans, je me fis signe sans véritable raison, et souriais de ma bêtise d’enfant. Il était quinze heures passée et mon ami n’était toujours pas là, je m’assis sur un banc non loin de là pour attendre. Alors qu’il était maintenant plus de seize heures, je décidai de rentrer chez moi, il se disait mon ami mais il m’avait bien piégé, j’avais attendu pour rien, je savais que je n’aurai pas dû lui faire confiance. Alors que je rentrais chez moi énervé je vis sur ma table de cuisine une nouvelle lettre de sa part, et la lue immédiatement :


    « Tu dois sûrement être énervé en ce moment, je te comprends, j’étais là mais je n’ai pas osé t’approcher, ce qui est amusant s’est qu’on c’est fait signe en même temps en se regardant dans les yeux, mais apparemment toi non plus tu n’as pas osé m’approcher, tu m’as souvent demandé qui j’étais, tu auras surement une idée de la réponse en fouillant ton lit si tu le désires mais si tu fais cela on risque de ne plus jamais se parler, à toi de voir.
    Un très, très proche ami »


    Immédiatement je partis fouiller mon lit et tombais sur un spectacle étrange, là sous mon matelas se trouvaient toutes les lettres que j’avais écrites, toutes celles qui disparaissaient quand je dormais.

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  • La journée calme d’un être serein

     

      J’étais tranquillement allongé dans l’herbe fraîche, les yeux fermés à écouter le bruit du vent et des oiseaux qui chantait autour de moi. Je sentais sur moi le soleil qui réchauffait mon corps, c’était une très belle journée et je restais là détendu. Je m’appelle Arthur, c’est le prénom qu’ont choisi les gentilles personnes qui m’ont adopté, je les considère comme mes parents bien qu’ils sont différents de moi. J’entendis un bruit étrange pas loin de moi, j’entrouvris doucement l’œil afin de voir d’où cela venait, comme je l’avais senti il s’agissait de mon frère qui avait également était adopté. Ce dernier, plus jeune comme moi, s’amusait à s’approcher furtivement vers moi, je ne bougeai pas faisant comme si je ne l’avais pas vu. J’étais content d’avoir un frère, on s’amusait beaucoup ensemble, bien qu’il arrivât quelques fois où on se chamailler. Nos parents adoptifs lui avaient donné le nom de Samuel, tout comme moi il était de couleur noire. Le sauvage s’apprêta à me sauter dessus, mais au dernier moment je m’écartai et il atterrit sur l’herbe douce, surpris que je ne sois pas en dessous. Je l’observais d’un air satisfait et quand il me repéra il se mit à me courir après, j’étais plus rapide que lui mais couru suffisamment lentement pour qu’il puisse me rattraper. Il finit par m’attraper et on roula dans l’herbe, il me donna un léger coup sur la tête et je le lui rendis sur le dos, on ne se battait pas vraiment on faisait cela pour s’amuser avant tout, en aucun cas on se faisait mal. Après un long combat où aucun des deux ne gagna, on s’allongea l’un à coté de l’autre dans l’herbe, épuisés et essoufflés. Lui et moi parlions très peu ensemble, on communiquait avant tout par la pensée pour ainsi dire, sans se parler on se comprenait. Notre mère nous appela pour le repas du midi, affamés nous courûmes jusqu’à la maison, celle-ci nous dit de sa voix douce :
    « Je suis sûr que vous avez faim, vu la vitesse à laquelle vous êtes rentrés »
    On ne lui répondit pas se contentant de manger le plat qu’elle venait de nous servir, nous étions vraiment discrets et usions de notre voix seulement en cas de nécessité. Après le délicieux repas composé de bœuf et de légumes, je décidai de faire une sieste sur le canapé, je m’y allongeai là ou un rayon de soleil chauffé mon ventre rempli.  Lorsque je me réveillai vers seize heures, je fus étonné de voir que mon père s’était assis à coté de moi sans que je ne l’aie remarqué auparavant étant donné que j’ai le sommeil léger. Il me souriait gentiment, avant de lire de nouveau le magazine qu’il tenait. Je me levai et retournai dehors, il faisait toujours aussi beau, mon frère jouait au ballon avec la fille de nos parents, mais le pauvre n’arrivait presque pas à frapper la balle, je m’approchai de lui et on décida à deux d’aller faire un petit tour dans le village, laissant la jeune fille, jouait au ballon, seule. On sortit du jardin et traversait  la rue en direction du parc non loin, des enfants jouaient également au ballon là-bas mais on n’osa pas leur approcher, une fois l’un d’eux avait tenté de me frapper mais j’avais réussi à le semer, nous frapper parce qu’on est différents certaines personnes sont sans cœur. Avec mon frère on continua à se balader dans le parc, c’est alors qu’on tomba sur celui que moi et mon frère appelions  « Grossa » entre nous. Il était roux et c’était lui qui nous avait à charge auparavant, il nous maltraitait si on ne faisait pas ce qu’il voulait, et était fâché envers nous de lui avoir échappé. Il s’approcha de moi et mon frère d’un air menaçant, sa moustache frémissant, il se contenta d’avancer voulant montrer sa supériorité. Je me mis entre lui et mon frère le défiant de venir se battre, il hurla de colère mais finit par partir voyons que je n’abandonnerais pas. Il avait peur de moi depuis que j’avais réussi à le blesser une fois, avec mon frère on continua tranquillement notre chemin et on s’arrêta sur un banc ou on avait l’habitude d’aller. Comme souvent une vieille femme vint nous tenir compagnie, elle nous donna un gâteau à manger à chacun et nous parla gentiment de sa journée ou de ses petits-enfants. C’était une sorte de rendez-vous que nous avions avec cette gentille femme, elle rester là à parler pendant prés de deux heures et nous l’écoutions sans l’interrompre. Ensuite elle nous dit au revoir et repartit de son coté, avec mon frère on se hâta de rentrer avant que nos parents nous râlent dessus. Une fois rentrer je fis ma toilette tranquillement après avoir été faire mes besoins, puis je m’allongeai sur une table et m’endormis pour la nuit. Je m’appelle Arthur et je suis un chat qui profite de ses journées, tout comme mon frère, tout comme Grossa.

     

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  • C'est donc dans cette rubrique qu'apparaîtront les nouvelles, l'accueil servant surtout pour y mettre les informations principales

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