Une aide inattendue

Je venais de me perdre dans la forêt, alors que je cherchais mon chien qui avait cassé sa laisse et c’était enfui. La nuit commençait déjà à tomber, la pluie coulait et je n’arrivais plus à trouver mon chemin. Il faisait très froid et très sombre, je ne voyais qu’à quelques mètres devant moi et je devais me déplacer doucement pour ne pas tomber. J’avançais droit autant que possible bien que parfois je devais traverser des ronces ou marcher dans la boue, le vent soufflait de plus en plus fort faisant craquer les branches. Je savais qu’il y avait des loups dans cette forêt, sans compter les sangliers et autres animaux sauvages qui pourraient m’attaquer, il fallait que je sorte de cette jungle au plus vite mais je ne voyais que des arbres autour de moi, mais en regardant plus attentivement je vis une lumière au  loin.

Je me dirigeai vers elle aussi rapidement que possible, une fois assez prés je m’aperçus que la lumière venait d’une petite maison en bois, à peine plus grand qu’une cabane. La lumière venait principalement du feu que je voyais à travers la fenêtre, autour du chalet il n’y avait aucune voiture et il n’y avait pas de route non plus .J’hésitais à frapper ou non à la porte, finalement je me décidai à le faire priant pour ne pas avoir affaire à un cliché de film d’horreur. J’approchai de la porte d’entrée et je n’avais pas eu le temps de frapper à la porte qu’un vieil homme l’ouvrit. Ce qui semblait être le propriétaire des lieux avait des cheveux gris ainsi qu’une barbe hirsute et une légère coupure saignante sur la joue, il me souriait et s’écarta pour me laisser entrer chez lui. Je le remerciai de vive voix, mais il ne me répondit pas se contentant de désigner la cheminée de sa main, peut-être était-il muet me dis-je alors. De large buche s’enflammait dans la cheminée et une grosse marmite était accrochée au-dessus des flammes laissant échapper un délicieux parfum. Je m’approchai du feu comme me l’avait suggéré le vieil homme afin de me sécher et de me réchauffer, la maison n’était composé que de deux pièces d’après ce que je voyais, un séjour et une chambre. Le séjour se composer d’une table et deux chaises, d’une armoire et d’un canapé tout en bois, le sol et le canapé était recouvert par des peaux de bêtes.

L’homme sortit de l’armoire un bol et une cuillère également fait de bois. Je lui dis alors que je ne voulais pas m’imposer mais l’homme leva la main comme pour m’arrêter et remplit le bol avec la soupe de légumes qui chauffait dans sa marmite et  m’invita à manger. Un peu réticent à l’idée de manger un plat servi par un total inconnu, mon ventre affamé répondit de me laisser tenter, le potage était délicieux et je vidais le bol rapidement. Le vieil homme m’en servit un second bien que j’insistai pour refuser, j’avalai le second bol presque aussi rapidement que le premier et je fus rassasié. Etonné de la gentillesse de l’homme je lui indiquai :

« J’ai eu une énorme chance de tomber sur vous, rares sont les personnes aussi généreuse et gentille. Si j’ai bien compris vous êtes malheureusement muet ? »

L’homme hochât la tête toujours souriant, il aperçut mon bâillement et m’indiqua alors son lit qui se trouvait dans la chambre, je refusai mais le vieil homme insista en me poussant presque dans la chambre. Malgré moi je m’allongeai dans le lit ne voulant pas le contrarier, et m’enfonçai sous la couette bien avant de m’endormir rapidement.

Je fus réveillé par quelque chose de chaud et humide qui me caressait le visage, quand j’ouvris les yeux j’aperçus mon chien face à moi, visiblement heureux de me revoir. Tandis que je me levai, je remarquai que l’endroit où j’étais avait affreusement changé, cela ne ressemblait plus à la petite maison d’hier soir. Pour commencer un gros trou se montrait dans la toiture laissant passer le soleil, de plus l’endroit était très poussiéreux et de grandes toiles d’araignées avaient rempli l’endroit, le séjour était dans le même état. Il n’y avait plus aucune trace montrant qu’il y avait eu un feu dans la cheminée la vielle et la marmite était couchée à terre toute cabossée et rouillée, de plus le vieil homme avait totalement disparu, et pratiquement toute la maison était détruite. Je sortis de l’endroit, l’homme n’était pas non plus aux alentours, peut-être avait tout simplement halluciné ou rêvé tout ça. Mon fidèle chien me suivait tandis que je repris la route, je le caressai rapidement content de le retrouver. Je sentis un liquide chaud coulait sur ma main, mais ce n’était pas sa bave, c’était du sang, mon chien avait une coupure au niveau de la joue.

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