• La vieille boite à chaussures

    Patrick cherchait désespérément un endroit où cacher la jolie somme qu’il venait de gagner aux jeux de hasard durant l’après-midi. Il était monté au grenier, sachant que personne n’avait l’habitude de venir ici, parmi tous les vieux objets qui trainaient dans l’obscurité des lieux, il repéra rapidement une boite à chaussure. Il l’ouvrit afin de déposer la liasse de billets qu’il avait, un vieux morceau de corde était enroulé dedans. Lui qui cherchait justement de la corde il y a quelques jours, afin de pouvoir attacher l’ancien réfrigérateur dans sa remorqua afin de l’emmener à la décharge. Il le prit avec lui, déposa la boite sur un vieux bureau poussiéreux et redescendit afin de rejoindre sa famille pour le repas.

    Bruce rentra un matin dans la maison familiale et immédiatement, il montra à sa famille la magnifique bague qu’il venait d’acheter et qu’il comptait offrir à sa bien-aimée afin de la demander en mariage. Il avait jugé que vu que désormais ils allaient vivre ensemble, cela serait le moment opportun pour solidifier leur union. Si Patrick, son père, vu enjoué à cette idée, sa mère quant à elle partit de la pièce en pleurant. Bruce ne comprenait pas sa réaction démesurée mais son père lui dit de ne pas y prêter attention. Patrick emmène son fils au grenier lui disant qu’il a un cadeau pour lui, tandis que Bruce explique à son père que sa copine aura la surprise au soir même lorsqu’elle reviendrait de son séjour professionnel .Ce dernier ouvre la vieille boite à chaussure mais constate surpris que l’argent qu’il a déposé hier soir a disparu. Bruce remarque que seul un mégot de cigarette traîne dans la boite, pensant connaître la coupable du vol, il déclare malgré tout à son père que c’est lui qui a pris l’argent pour pouvoir acheter la bague prétextant qu’il ne pensait pas que ces billets appartenait à quelqu’un. Bruce s’en va de la maison, bien décidé à retrouver sa jeune sœur.

    Durant la nuit, Priscilla grimpa silencieusement jusqu’au grenier afin d’être sûre de ne pas être dérangé. Elle alluma la cigarette qu’elle avait prise avec elle, et la porta rapidement à sa bouche. Cela la calma immédiatement, ça faisait déjà trois heures qu’elle avait envie dessus mais sa famille refusée qu’elle fume, du coup elle était obligée de se cacher. Elle avait consciente d’être accro mais cela lui procurait un intense sentiment de bien-être, et elle avait besoin en ce moment avec les nombreuses disputes entre ses parents. Du moins surtout sa mère qui était invivable depuis quelque temps, quand ce n’était pas son père qu’elle grondait, c’était elle qui en prenait plein la tête. La moindre erreur, le moindre écart et cela devenait un long discours de reproche où sa mère ne cessait de rabâcher que de son temps, les enfants étaient bien plus respectables. Mais Priscilla se dit qu’elle n’était pas la pire, le souffre-douleur préféré de sa mère était sa belle-fille. Stacy, la copine de son frère semblait tout tenter pour gagner la sympathie de sa belle-mère Patricia mais cela ne faisait rien. Pourtant Stacy était une fille bien, Priscilla apprécier grandement sa belle-sœur qui était artiste tout comme elle. La jeune fille se demandait comment cette dernière pouvait rester de marbre face aux attaques qu’elle devait subir de sa belle-mère. Alors qu’elle réfléchissait à tout cela en terminant sa clope, assise sur un vieux bureau, la jeune fille fit tomber une vieille boite à chaussure. Espérant que cela n’avait pas réveillé ses parents, elle ramassa la boite et eut la surprise de trouver une belle somme d’argent qui avait été caché. Sachant à quel point sa mère était radine, elle était sûre que c’était cette dernière qui avait dû cacher cet argent. Elle le prit, bien décidé à en profiter pour s’amuser, et afin de bien faire passer le message, elle posa son mégot dans la boite avant de la remettre à sa place. Elle sortit de la maison en douce tout en riant de la surprise qu’aurait sa mère le lendemain.

    Patricia vit son fils partir à toute allure, ce pourrait-il qu’il venait d’apprendre la nouvelle ? Elle alla rejoindre son mari, celui-ci se préparer à sortir, lorsqu’elle l’interrogea sur sa destination, il répondit qu’il allait ramener le vieux réfrigérateur à la décharge étant donnée qu’il avait désormais une corde à sa disposition. Une corde…non ça ne se pouvait pas, la femme se dépêcha de monter au grenier afin d’aller vérifier par sécurité. Une fois arrivé, elle remarqua que la boite avait non seulement bougée mais qu’en plus elle était vide. La corde ! Vite il fallait qu’elle rattrape son mari avant qu’il parte mais cela fut trop tard, elle entendit clairement le bruit du moteur s’éloignait. Mais pourquoi, diable, pourquoi avait-il été fouillé dans le grenier et pourquoi cet idiot s’était amusé à regarder dans une vieille boîte à chaussures. Elle avait jugé que cette boite aurait été un parfait endroit pour cacher cette corde, personne ne se serait amusé à regarder dans une vieille boîte poussiéreuse. Il n’y avait qu’une explication pour que son mari ait trouvé cette corde, il l’avait vu la cacher. Mais elle ne lui en voulait pas, cela n’était pas de sa faute, c’était la faute de cette garce. Elle s’était incrusté dans leur vie de famille, empoissonnant un à un les différents membres telle une sangsue. Son pauvre fils n’avait pas su voir l’horrible femme qu’elle était mais elle avait su comprendre la vérité qui se cachait derrière son visage angélique. Elle avait réussi à changer son fils et voilà qu’elle encourager sa fille à peinturlurer des toiles à tout va, déclarant que c’est de l’art alors qu’il n’y avait rien de sain dans ces mélanges absurdes de couleur. Elle avait bien fait d’agir, désormais cette gourgandine ne serait plus un problème pour sa famille. Elle l’avait retrouvé dans la région voisine durant son fameux séjour d’art dont elle se vantait tant. La jeune demoiselle avait été surprise de voir sa belle-mère mais elle n’avait pas eu le temps de crier que la vieille femme lui avait enroulé la corde autour du cou. Elle avait serré jusqu’à ce que ce démon donne son dernier souffle, puis en rentrant elle avait été caché la corde dans le grenier. C’est sûrement pour cela qu’il était parti si vite, son fils avait dû apprendre la mauvaise nouvelle et elle savait qu’il n’aurait aucun mal à soupçonner et accuser sa mère, le démon avait sûrement laissé ces traces en lui. Mais personne ne l’aurait vivante, elle se le refuser.

    Quelques jours plus tard, Bruce était devant la vieille maison familiale qui était occupée d’être vidé de tous ces biens. Il avait encore du mal à croire à ce que la police lui avait dit, sa copine étranglée, sa mère noyée et sa sœur écrasée, le coupable des trois morts était son père. Il avait hurlé qu’il était innocent pour les deux premiers et que le dernier était un accident regrettable mais la police avait su prouver qu’il possédait la corde qui avait tué Stacy. Après une telle preuve pour un premier meurtre, difficile à croire en son innocence pour les suivants. Il avait été envoyé en prison pour le restant de sa vie, Bruce avait encore du mal à comprendre comme tout cela avait pu arriver si vite sans qu’il ne s’en rende compte. Tandis que les déménageurs engagés par un huissier sortaient le vieux bureau sur lequel reposait la vieille boite à chaussure, Bruce insista pour la reprendre. À l’intérieur il y avait encore le vieux mégot qui trainait dans un coin, la dernière trace de vie de sa sœur. Il ajouta à l’intérieur la bague qu’il comptait offrir à sa bien-aimée avant le drame qui avait frappé cette dernière. Il n’avait pas prêté attention aux chaussures dessinées sur la boite, c’était les talons que portait sa mère de son vivant. Il partit, emporta avec lui cette vieille boîte à chaussures, qui était devenue la plus importante des boites à chaussures du monde à ses yeux.

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  • La vieille dame solitaire

    Bien des histoires racontaient la sienne, bien des légendes ternissaient son portrait. Lorsqu’on demandait aux habitants du village de Winboraw de nous parler de la vieille dame vivant au Manoir Wenbinson, du nom de famille de la résidente, on avait le droit à plusieurs versions. Certains prétendaient qu’elle était morte depuis longtemps mais que son corps continuait de bouger par lui-même, d’autres la jugeaient folle, disant que la solitude l’avait malmené et que le temps l’avait fait sombrer dans un état déplorable, d’autres encore déclaraient simplement que c’était une sorcière et qu’il valait mieux ne pas l’approcher. Ce qui me surprenaient, ces qu’aucun habitant, bien que profanant des rumeurs, ne l’avaient vu, beaucoup n’osant pas s’approcher de sa demeure vue ce que l’on entendait sur la propriétaire. De plus aucun d’entre eux ne savait concrètement d’où venaient ces histoires qui passaient de bouche à oreille depuis plusieurs années, comme ci l’origine et la nature de ces dires étaient nés d’eux-mêmes. Bien qu’on m’ait plus d’une fois averti de ne pas aller à sa rencontre, les autres personnes à l’avoir fait ayant disparu sans prévenir, je décidai malgré tout d’aller à la rencontre de Miss Wenbinson. Après tout, lorsqu’on entend de telles histoires à propos d’une personne qui vit pourtant à plus d’une cinquantaine de kilomètres de chez soi, il y a de quoi s’interroger et s’intéresser à cela.
    Par un bel après-midi ensoleillé où la température était douce et agréable, je me rendis jusqu’au Manoir Wenbinson, bien entendu personne n’avait osé m’accompagner. Je donnai trois coups à l’aide du heurtoir de porte en bronze, celui-ci représenté la tête d’un aigle, j’attendis quelques instants sur le perron en bois. La vieille femme vint m’ouvrir au bout de quelques minutes et je pus voir son visage, je me souvins alors que personne ne me l’avait décrite physiquement. Naturellement lorsqu’on entend de telle histoire sur une personne, on l’imagine généralement assez laide, grimaçante, des séquelles de l’âge clairement visible, comme une femme voutée ou marchant avec une canne. Ainsi quelle ne fut pas ma stupéfaction lorsque ce fut une vieille dame au visage sympathique et bien conservé bien que les années passées avaient laissé leur marque, elle avait plus des airs de gouvernante que de sorcière. Je décidai de me méfier malgré tout, même le plus mignon des chats peut vous griffer si l’envie lui prend, pas que je jugeais cette vieille dame dangereuse mais la prudence est toujours bonne à avoir. Je la saluai ainsi :
    « Bonjour Miss Wenbinson, je me présente John Penningham, j’aimerais discuter avec vous quelques instants si vous le permettez.
    « Entrez donc, jeune homme »
    Elle m’avait répondu avec le sourire et je la suivis dans le grand couloir au plafond haut, je reconnaissais bien là le style des très vieilles maisons bourgeoises. Le plafond était rempli de toiles d’araignée, je comprenais bien qu’à son âge la propriétaire n’avait plus la force de monter si haut pour faire du ménage. Elle m’invita d’ailleurs à aller m’asseoir dans un des fauteuils du salon et me proposa un thé, expliquant qu’elle venait de s’en préparer un peu, j’acceptai par politesse. Tandis qu’elle partit chercher le thé, je me demandai comment une dame visiblement gentille et sympathique pourrait être l’origine d’autant de mauvaises rumeurs et surtout comment j’allais aborder le sujet. Elle revint avec un plateau qu’elle posa sur la petite table du salon, je me proposai de servir le thé, décidant de ménager la vieille dame avant de parler des raisons qui m’avaient fait venir ici. Une fois servi, elle but une gorgée, elle me demanda avec un sourire :
    « Alors qu’elle est la raison de votre visite Monsieur Penningham ? »
    En analysant son regard et au ton qu’elle avait prononcé la question, j’avais la sensation qu’elle connaissait déjà la réponse, ainsi je décidai de jouer la carte de l’honnêteté :
    « Je suis venue car, vous devez le savoir sans doute, beaucoup de rumeurs existent sur votre personne et j’aimerai découvrir pourquoi elle existe. »
    Elle ne me répondit pas, se contentant de sourire avant de boire une nouvelle gorgée de thé. Je n’avais pas encore touché à ma tasse et j’avoue que ce silence qui se laisser entendre, tandis que j’attendais qu’elle me réponde, m’inquiéta légèrement. Elle posa sa tasse qu’elle avait rapidement vidée, et me répondit enfin :
    « Oui je suis consciente de ces nombreuses rumeurs à mon sujet, dites-moi, qu’elle est celle que vous croyez le plus ? »
    J’étais quelque peu inquiet, bien que cette question fût d’apparence anodine, elle résonnait quelque peu comme une invitation à rentrer dans un jeu sordide. Je finis par déclarer tout en balbutiant un peu :
    « Je…Je n’en crois aucune Miss, n’allez pas penser que j’ai accordé une quelconque valeur à ses jugements hâtifs. »
    Elle sourit, cette voici d’un air moqueur en rétorquant :
    « Eh pourtant vous semblez bien effrayé d’être en ma présence, personnellement j’apprécie beaucoup celle déclarante que je suis une sorcière. Ça me permettrait de faire le ménage d’un coup de baguette. »
    Avait-elle dit cela après avoir remarqué que j’avais observé les toiles d’araignées au plafond, je n’aurai jamais la réponse à cette question. En revanche, elle m’en posa une qui semblait n’avoir aucun rapport avec notre discussion :
    « Quelle est la plus grande tristesse qu’une vieille dame puisse avoir d’après-vous ? »
    Je n’eus pas besoin de réfléchir longtemps avant de répondre :
    « J’imagine que c’est la solitude… »
    Elle se dirigea vers la fenêtre quelque peu crasseuse qui laissait malgré tout passer la lumière du soleil, elle répondit pensivement :
    « La solitude, c’est exact. Quelques enfants ont trouvés amusant de lancer des rumeurs sur cette vieille dame solitaire qui vit dans le grand manoir, n’allez pas croire que je leur en veux, à leur âge ont a pas forcément conscience des répercussions que cela peut avoir. Pourtant ces premières rumeurs ont quelque peu créé une frayeur parmi les habitants, surtout à partir du moment où un petit garçon eut disparu en pleine nuit, non que cela ait un quelconque rapport avec moi mais disons que cela a donné du poids aux rumeurs. »
    Je préférai ne pas la couper dans ses explications, elle continua pensivement :
    « C’est lorsque pendant une nuit trois jeunes enfants son rentrés chez moi que j’ai eu une idée, si ces rumeurs avaient provoqué une crainte à l’idée de venir me voir, elles avaient aussi provoqué une certaines fascination. Par exemple c’est grâce à elles que cette après-midi je bois le thé avec un charmant jeune homme venue me rendre visite alors qu’il ne me connaît même pas. »
    Elle se tourna vers moi avec le sourire, bien que j’aie compris d’où venaient les rumeurs à présent je préférai avoir sa confirmation :
    « Donc c’est vous qui avez créé ces rumeurs. »
    Elle hocha la tête afin d’approuver mes dires. Ainsi l’origine des rumeurs en était la source même. Je partis de chez la vieille dame qui me fit promettre de garder le secret et m’encouragea même à propager les rumeurs à mon tour. Ainsi je pris un autre chemin pour partir afin de ne pas me faire repéré par les villageois de Winboraw et rentrai chez moi en ayant appris une bonne leçon. Si l’apparence d’un ange peut cacher un monstre, la vision d’un monstre peut se révéler être un ange.

    Une note accompagne cette ultime page du journal de John Penningham, il semblerait que celle-ci fut écrite trois jours après sa visite au village de Winboraw. Il n’y a plus de trace écrite de John après celle-ci, c’est sa dernière trace dans l’histoire.

    Je m’étais trompé sur le compte de la vieille Wenbinson, elle m’a bien eu. Je ne suis pas sûr d’être encore en sécurité, elle m’a menti pour taire ma prudence. Méfiez-vous d’elle, elle cache un horrible secret, n’allez jamais la voir, vous vous mettriez en danger. J’espère que quelqu’un lira ce message et le fera partager vu que je risque de ne plus avoir d’occasion de le faire, je le sais, si vous lisez ce message, dites à tout le monde de ne jamais s’approcher de la vieille dame solitaire de Winboraw.


    Only Human.

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  • Le silence de l’obscurité

    Après une longue journée à écrire des articles pour le journal auquel il travaille, Daniel était bien heureux de rentrer chez lui. Il dina rapidement au vu de l’heure tardive et se pressa d’aller s’allonger dans son lit pour se reposer, il fallait encore travailler demain. Comme à son habitude il regarda l’heure sur son réveil avant de s’endormir, vingt-trois heures, il ne lui restait plus que sept heures à dormir. Enfin plongé dans l’obscurité, il ferma les yeux dans l’espoir de s’endormir rapidement, par chance il régnait un silence d’or dans la pièce. Du moins c’était presque le silence, il entendait comme une sorte de respiration, enfin il se dit que ça devrait être un courant d’air mais cela sonné étrangement régulier. C’était bel et bien le bruit d’une respiration, Daniel garda les yeux fermé et se concentra pour savoir si ce bruit était réellement là ou si c’était son imagination qui lui jouait des tours. Un souffle lent et intense résonnait dans ses oreilles mais il ne parvenait pas à déterminer sa source. Il décida d’ouvrir les yeux, il n’y avait rien, juste l’obscurité et son réveil qui brillait dans le coin de la pièce sans pour autant éclairer quoi que ce soit. Pourtant Daniel ressentait une présence, il se sentait observait, épier dans cette pièce pourtant fermée à clé. Alors qu’il se redressa pour mieux guetter l’endroit, il remarqua qu’il était en sueur comme s’il venait d’effectuer un sprint. Il s’essuya le front avec la manche de son pyjama et décida d’allumer la lampe de chevet.
    La pièce s’éclaira et Daniel put ainsi confirmer qu’il n’y avait personne dans sa chambre en dehors de lui-même. Il se rallongea avec la lumière allumée et fermer les yeux quelques secondes avant de se concentrer, il n’entendait plus ce bruit de respiration, son imagination lui avait fait défaut. Il ré-éteignit la lumière avant de se coucher, bien décidé à s’endormir pour de bon. Mais à peine quelques minutes furent passées qu’il lui semblait de nouveau entendre ce bruit de respiration, immédiatement il ouvrit les yeux pour regarder autour de lui. Là, prés de son lit, il lui semblait voir des yeux sombres, presque éteins, l’observant calmement. Il se redressa et agita le bras là où devrait se trouvait la personne l’observant mais il ne fit que battre l’air, aucune présence n’était là, même les yeux semblaient avoir étés une illusion. Qu’importe cette frayeur, Daniel décida de s’allonger et de fermer les yeux, il essaya de s’endormir sans prêter attention à la respiration qui continuait à se faire entendre. Celle-ci était de plus en plus forte, presque comme si quelqu’un était allongé juste à coté de lui. Agacé il ouvrit les yeux pour voir ceux qui étaient vides l’observait de très près, à seulement quelque millimètre. Puis Daniel s’endormit d’un coup.

    Le lendemain, au bureau de presse, un homme qui travaillait là averti ses collègues :
    « Dites, Daniel a laissé un drôle de message pour essayer de m’effrayer sur mon répondeur cette nuit vous aussi ? »
    Ses collègues le regardaient choqués, l’un d’eux s’avança vers l’homme et lui confessa tristement :
    « On a appris ce matin que Daniel est mort durant la nuit à cause d’une crise cardiaque, apparemment il était surmené et son cœur n’a pas supporté. Désolé… »
    L’homme qui était un ami de Daniel alla s’isoler dans un coin, il pleura la perte de son ami et en sa mémoire, réécouta les dernières paroles de celui-ci sur son répondeur :
    « Si au moment de t’endormir tu entends quelque chose respirer, n’ouvres pas les yeux, sinon tu dormiras à jamais. »

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  • Le Repas du roi Seggoulhem

     

    Namabi Seggoulhem, prince et fils du roi Adhamir Seggoulhem, rentra rapidement dans sa chambre royale. Il se jeta sur son lit, honteux de ce qu’il venait de faire, c’est alors qu’il remarqua qu’une théière ainsi qu’une longue lettre posait sur une table non loin. Namabi se servit une tasse et commença à lire la lettre sur laquelle il reconnut l’écriture de son père :

    « Mon très cher fils,

       Comme tu le sais, il m’as fallu me battre pour conserver l’héritage de notre royaume, ainsi j’ai vécu de nombreuses situations au point qu’il serait difficile de toutes m’en souvenirs. Pourtant l’une d’elles, datant de l’époque où tu n’étais pas encore né, me reste en mémoire, laisse-moi te la conter.

    Je devais être l’hôte d’un important diner qui serait l’occasion de signer un accord de paix entre six rois des six royaumes qui se côtoyer. J’étais l’un de ces rois et je savais qu’aucun d’entre nous ne faisait confiance aux autres mais pour le bien de nos régions et nos cultures il fallait stopper notre guerre. Nous avions tous eu conscience qu’il n’y aura aucun gagnant dans cette guerre, juste des terres désolées et ravagées, c’est pourquoi cette réunion avait été organisé. Bien entendu lors de ce repas, aucune arme n’était permise, un servant nous amena le plateau avec les six bols de soupe et on nous versa à chacun un verre de vin pour accompagner cette entrée. Chacun de nous attrapa un bol de soupe et commença à manger, si au début du repas la tension entre les différents hommes se faisait sentir, une fois le ventre rempli l’ambiance était plus légère. Après la soupe, le plateau avec les six assiettes de tajine de poulet fut apporté, puis le dessert accompagné d’un verre de lait d’amande. Le diner se conclut alors qu’on apporta le dernier plateau sur laquelle reposait si tasse de thé, chacun en prit une et avant d’entamer la mienne, je pris la parole afin de leur avouer le plan que j’avais organisé :
    « Messieurs, je pense que nous tarderons à voir si aujourd’hui est un jour béni ou non. Comme vous le savez je suis très croyant et je n’accepterais de signer cet accord que si les dieux sont avec nous. C’est pourquoi, j’ai décidé de mettre nos vies à l’épreuve, voyez-vous, j’ai demandé qu’on empoissonne cinq des six bols dans un total hasard, le poison ne devrait plus tarder à faire effet d’ailleurs. Puis j’ai demandé que l’on déverse à chaque autre aliment un antidote à ce poison. Sur les six verres de vin, l’un d’eux soignait le poison, sur les six Tajines, l’une des assiettes soignée le poison, de même pour notre dessert, notre lait d’amande et enfin notre thé. Vous l’aurez compris, cinq plats empoissonnés pour cinq plats contenant l’antidote, ainsi dans le meilleur des cas nous devrions tous vivres, nous verront bien ce qu’il en est de la volonté des dieux. »
    Alors que mes invités hurlaient à la trahison, prêt à me frapper ou m’étrangler, je commençai à suffoquait et tomba presque de ma chaise. Les autres m’observaient surpris que mon plan se retourne contre moi mais dans un dernier espoir, je saisis ma tasse de thé et le but d’une traite. Je me calmai et me redressai avec l’aide d’un autre roi qui me demanda surpris
    « Vous aurez été prêt à mourir si les dieux l’avaient voulu
    -Comme je l’ai dit, je respecte leur décision quoiqu’il arrive et je remarque que personne n’est mort, je pense donc pouvoir affirmer que ce jour est béni  Messieurs. Nous pouvons aller signer sans problème mais avant que diriez-vous de célébrer cela avec un verre de liqueur de figue ? »
    Tous les rois acclamèrent avec joie, je sortis une bouteille d’un des meubles non loin et l’ouvris afin de servir un verre à chacun. Ils burent leurs verres d’une traite et moururent presque instantanément tandis que moi je n’avais même pas porté le verre à mes lèvres. Bien entendu aucun des plats n’avait été empoissonné contrairement à la bouteille de liqueur, j’avais joué la comédie de mon coté, j’ai su endormir leur confiance afin de pouvoir les tués sans qu’ils s’en rendent compte.

    Vois-tu mon fils comme il est facile de déjouer la confiance de quelqu’un, préparer soigneusement son plan et savoir mentir avec conviction mais je pense que je n’ai rien à t’apprendre le dessus. Je suis au courant de ta trahison, tu m’as raconté un grand nombre d’histoire pour endormir ma méfiance, c’est une idée très brillante que je viens moi-même d’appliquer, j’espère que tu as apprécié ton thé. »

    Namabi avait eu tout juste le temps de finir la lettre qu’une intense douleur se fit sentir dans son ventre. Il lâcha la tasse vide qui se brisa au sol et finit par tomber inconscient, mort, il venait de payer pour sa trahison envers le roi Seggoulhem.

    Only Human.

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  • La vie d’un homme qui ne vit pas

     

    Didier se leva à la même heure que tous les autres jours, aussi fatigué que tous les autres jours. Il se prépara rapidement et sortit de sa demeure afin de rejoindre les autres qui, comme lui, se trainaient jusqu’à leurs tâches. Tous étaient enfermés dans cette zone, devant travailler pendant de longues heures sans en avoir le choix. S’ils ne travaillaient pas suffisamment, Didier et les autres n’avaient alors plus le droit de vivre. Ils devaient mériter le droit de vivre en usant leur santé et leur temps afin de satisfaire ceux qui les dirige. Didier se dit que s’il travaillait pour pouvoir vivre et que ça vie se résumait à cela, il était alors piégé dans un cercle infernal. Après était-ce vraiment une vie…quel intérêt y avait-il à rester en vie pour subir ça. Il n’était pas heureux et ne cessait de se demander si un jour il parviendrait à le devenir. Ce qui le choquait le plus, c’est que bien que lui ne cessait de remettre sa vie en question, les autres semblaient s’en contenter, comme s’il était normal de subir ça jour après jour. Après tout, peut-être bien, peut-être que nous vivions uniquement pour travailler, que nous somme condamnés à subir cela jour après jour si on veut avoir la chance que peut-être, un jour, ça s’arrête. Ce n’était pas encourageant pour Didier, qui en avait marre de toute cette folie, il n’avait qu’une envie c’est s’enfuir loin, seul et ne plus devoir suivre ce quotidien invivable. C’est vrai qu’il pourrait mais que deviendrait-il alors, perdu dans la nature, sans nourriture, sans rien, il ne tiendrait pas trois jours. Il était bel et bien condamné à subir cela, jour après jour, dans l’espoir qu’un jour ça s’arrête. Après une longue journée de travail, une autre journée de sa vie gâchée, Didier rentra chez lui et se prépara déjà pour le lendemain, avant de diner et d’aller se coucher. Le jour qui suit allait être le même qu’aujourd’hui et le prochain aussi et le suivant encore et les autres tout autant. Didier s’endormit, fatigué de la journée qu’il venait d’avoir, condamné à subir une vie basique d’employé.

     

    Un récit qui n'as aucun rapport avec Pâques ! Je le place dans les divers car c'est pas vraiment un récit, c'est plus l'idée que je me fais du travail comme on l'entends souvent à travers un récit et j'espère que cela vous donnera l'occasion de réfléchir à ,vous comment vous voyez ça. En tout cas, bonne fête de Pâques à tous !

     

    Only Human.

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  •  Eh ben ! La dernière news date dis-donc, pas bien Only :p

    Alors quelle sont les news ?

    La première est une reprise assez assidu des nouvelles sans raison particulière, presque une nouvelle par semaine, c'est plutôt pas mal, on verra combien de temps ça dure ^^

    La seconde est que, ça y est, je vois le bout de mon roman ! J'ai entamé le dernier tiers, la dernière ligne droite, le dernier morceau comme vous voulez, enfin bref on est plus loin. Je dirai qu'il me reste encore 3/4 chapitres à écrire, puis la correction et je pourrai commencer à vous diffuser tout ça. J'espère sincèrement avoir vos retour (bon comme mauvais), j'aime pas appelé ça du "travail" mais c'est quand même un boulot d'un an qui sera présenté donc n'hésitez pas à dire ce que vous en pensez, ça ne peut que m'aider à avancer =)

    Dernière nouvelle, j'avais un autre petit projet de prévu mais je pense l'abandonner pour pouvoir me concentrer sur ce que j'ai déjà en cours...et en plus je vous cache pas que bien que le roman n'est pas fini, l'idée d'une suite me trottine déjà dans la tête ^^'

    Encore un petit pour vous remercier, vous lecteur anonyme, rien que de savoir que ce qu'on fait intéresse des gens c'est génial, donc merci ^_^

    Sur ce bonne vacances scolaire à ceux qui en ont, bonne fête du travail, tout ça tout ça !

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  • Quand tout déraille


      J’étais posté parmi quelques rochers au sommet de la colline qui faisait face à ma cible, une sorte de gare désinfectée proche du désert. C’était le début de l’après-midi,  le soleil illuminé la zone, idéal pour avoir une bonne vue de là où j’étais. Avec mes jumelles, j’observais l’endroit contrôler par mes ennemis et repérais où se trouvait leur réserve de munitions, médicaments et… Merde. Je venais de repérer un sniper sur le toit du vieil entrepôt, heureusement cet abruti ne regardait pas dans ma position. Je sortis mon fusil, me remis en place, visait à travers la lunette et tira…sans faire de bruit. L’homme tomba en arrière, personne n’avait remarqué quoi que ce soit, je ne regrettais pas d’avoir acheté ce sniper silencieux, il m’avait sauvé la mise plus d’une fois. Mais il n’était pas le seul, la jeune femme du nom de Flora Guillen m’avait souvent sorti de mauvais pas également. Je l’avais rencontré en la libérant d’un camp de soldat qui la retenait prisonnière. Elle ne m’a jamais dit pourquoi d’ailleurs, et je ne lui ai jamais demandé, faudra que je pense à le faire.

    Pour le moment, il fallait que je me concentre, pas de temps pour les pensées, je comptais le nombre de soldats ennemis présents. De ce que je pus voir, j’en comptais six, je visais le plus proche, tira et rechargea. Un second non loin avait vu son collègue mourir et après une pression de gâchette, ce fut la dernière chose qu’il vit. Il avait malgré ça eut le temps de hurler et cela avait donné l’alerte, désormais les soldats me cherchaient, conscient qu’un tireur n’était pas loin. Alors que j’allais abattre un troisième homme, ma vision se troubla, un immense mal de crâne se fit sentir et j’en lâchais presque mon arme, ce n’était pas le moment. Je pris rapidement un comprimé, je n’avais pas de temps à perde, saleté de malaria, j’avais à peine retrouvé un état stable que des tirs arrivèrent dans ma direction. Au diable le sniper, je saisis ma mitraillette et commençais à tirer sur les soldats qui avaient eu le temps de se rapprocher de moi. Heureusement la plupart d’entre eux étaient inexpérimentés et je réussis à m’en sortir sans trop de dégâts, je me piquais avec une seringue et la douleur s’en alla aussitôt.

    J’avançais vers la gare, je devais y faire sauter une citerne de gaz mais alors que je pensais avoir nettoyé la zone, un dernier soldat surgi de nulle part. Il me plomba avec son fusil, presque à terre, je réussis à l’anéantir d’une balle en pleine tête. On m’avait appris à me sortir de ce genre de situation, je retirais la balle logée dans mon mollet à l’aide d’une pince avant de stopper l’hémorragie. Je dus me piquer avec une seconde seringue pour endormir la douleur, il m’en restait trois sur les cinq que j’avais au départ sur moi. Bien qu’on était proche du désert, de la brousse sèche tapissait le sol, l’idéal pour un incendie. Je tirais un coup dans la bonbonne, provoquant un jet de flamme qui s’en échappa et enflamma la brousse alentour avant de m’éloigner rapidement. Une grosse détonation se fit entendre, assez pour alerter les camps soldat alentour. Comme prévu, Flora m’appela :

    « Ça a marché, j’ai réussi à faire dérailler le train d’armement, viens me retrouver, j’aurais besoin de ton aide. »

    Je raccrochais et m’empressais d’aller la rejoindre, elle m’avait envoyé ses coordonnées sur mon GPS, elle se trouvait à quelques kilomètres, je n’avais qu’à suivre les rails. Je pris l’un des véhicules présents et démarrais rapidement, Flora était un soldat qui lutté avant tout pour les civils, indépendantes des factions qui avaient commencé cette guerre nationale.

    Effectivement, le train avait déraillé, les wagons étaient couchés sur leurs cotés. Je vis Flora au loin, cerné par un grand nombre de soldats, ceux qui avaient survécu à l’accident sans doute. Je m’empressai de la rejoindre, tirant sans réfléchir sur les soldats que je croiser. Elle était tombé à terre, blessée mais encore en vie, je la protégeais et abattais les soldats un à un. Lorsque le dernier tomba, je m’approchais de Flora, examina rapidement ses blessures et la piqua avec une seringue afin qu’elle se relève. Cela ne fit pas effet, entre deux cris de douleurs, elle me supplia :

    « Encore, encore une ! »

    Elle m’avait si souvent sauvé de la mort, je ferais tout pour en faire de même et lui fit une seconde piqure, elle sembla se calmai quelques secondes mais la douleur sembla revenir, sa voix était faible, je l’entendais à peine :

    « Achève….moi »

    Non…non, je ne pouvais pas faire ça, je sacrifiais ma dernière seringue dans l’espoir de la ramener.  Elle sembla s’endormir doucement, ses yeux se fermèrent, sa respiration ralentit jusqu’à s’arrêtait et son esprit s’en alla.

     Elle venait de mourir dans mes bras, la première amie que je m’étais faites dans ce pays venait de le quitter mais pas comme je l’aurais voulu. Je la posai délicatement sur le sol, de façon à donner l’impression qu’elle dormait tranquillement, je remarquais qu’avant de mourir elle avait pris la peine de sourire, heureuse d’avoir donné sa vie pour celle des autres. Si j’étais arrivé plus vite, si j’avais eu plus de seringue peut-être que….mais non, il était trop tard et je savais ce qui me rester à faire. Je m’éloignais, le soleil commençait à se coucher et j’avais l’intention d’en faire tout autant, en mémoire à Flora, je me promis de ne plus perdre un seul de mes amis et de retrouver et tuer le Chacal au plus vite, seul responsable de cette guerre, de la destruction de ce pays, de la perte des innocents, de la mort de Flora Guillen.

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  • Salut tout le monde, quelles sont les news du mois de mai ?

    La première est la plus importante à mes yeux, plus qu'un chapitre à écrire et mon roman sera finis, viendra ensuite la correction avant de commencer à publier tout ça...

    Je vous cacherais pas que l'idée de faire une suite à ce projet a déjà commencer à germer depuis un bon moment, pas dit que je vais en faire une, à moins que l'envie soit plus forte que la raison. Concernant la publication j'ai pas encore décidé mais je pense que ce sera un chapitre par mois, pourquoi pas posté plus vite me diriez vous, ben tout simplement parce que c'est quand même un an de taf dessus et je vais pas "balancer" ça en quelques semaines, mine de rien même avec l'histoire complétement écrite, l'aventure se termine une fois le dernier chapitre posté et je veux faire durer un peu le plaisir quand même et puis au moins j'aurai le temps de bosser sur d'autre trucs en continuant à vous proposer du contenu ^^
    En tout cas j'ai hâte de connaître vos avis dessus !

    La seconde et déjà dernière news concerne la rubrique "Coloc'action" qui reste très vide, faudrait vraiment que je tente de m'y remettre un peu, surtout que ça me plaît d'écrire des scènes comiques ^^

    Pour terminer, j'aimerai vous remercier réellement, le blog est visité tout les jours, ça me fait réellement plaisir, je sais pas combien vous êtes à suivre un peu mon travail mais franchement merci, un grand merci.

    Voilà c'est là dessus que je vous dit à bientôt, et bon mois de Mai (faîtes ce qu'il vous plaît :p )

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  • L'esprit libre



      Cédric discutait tranquillement avec son amie Camille, devant leur lycée, les cours venaient juste de finir. Les deux jeunes discutèrent un petit moment avant de partir chacun de leur coté, avant de tourner le dos à Cédric, Camille lança un « à plus tard » accompagné d’un sourire en coin et d’un clin d’œil significatif. Cédric savait bien à quoi la jeune demoiselle faisait allusion et il avait hâte lui aussi. À peine fut-il rentré chez lui qu’il salua rapidement ses parents et monta dans sa chambre. Il verrouilla la porte afin d’être sûr de ne pas être dérangé, puis s’allongea dans son lit et ferma les yeux.
      Il avait désormais l’habitude de faire ça, c’était devenu très facilement pour lui. Il se força à faire le vide dans sa tête, en ne pensant plus à rien même au fait de ne pas penser, c’était difficile mais avec l’entrainement qu’il s’était imposé,  il y parvenait en moins de cinq minutes désormais. D’un coup il ne sentait plus son corps, mieux que ça, il n’avait plus de corps. Il était devenu immatériel et pourtant il existait. Sans avoir d’œil, il voyait, d’ailleurs il se voyait allonger dans son lit, inerte, il avait réussi à sortir son esprit de son corps. Il fila et voyagea à travers la région, passant au-dessus des routes, des champs et des forêts, il connaissait sa destination. Il n’avait jamais su expliquer comment tout cela était possible mais ça l’était et il se contentait de cette possibilité magnifique. Il s’arrêta au-dessus d’une colline, là il sentit la présence d’un autre esprit, c’était celui de Camille, bien qu’il n’y ait aucun visage ou forme à voir, il sentait qu’elle souriait, lui aussi d’ailleurs. Ils s’élevèrent parmi les nuages, et profitèrent du coucher de soleil qui donnait une magnifique nuance de rouge et d’orange au ciel, même le sol se laisser ambiancer par cette lumière.  Les deux esprits restèrent là à observer le paysage, puis chacun repartit rejoindre son corps.
      Cédric, redevenu physique, se leva sur ses jambes avec un sentiment de bien-être intense. Il n’avait qu’une hâte, recommencer le lendemain, rien d’autre monde n’était plus génial que d’être libre ainsi.

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  • La boulangère Nocturne

     

    27 juillet 1815

      Cela fait maintenant plusieurs nuits que j’aperçois Dame Frickens, la boulangère de notre village, passer devant chez moi et rejoindre le cimetière. Elle est toujours vêtue d’une longue cape noire à capuche et se presse de rejoindre le cimetière. Pourtant elle vit seule dans le village et reste à l’écart des habitants. J’ai l’intime conviction que cela ai un rapport avec la mort récente du comte, il faudra que je tente de lui parlait d’ici peu. Tous les villageois soupçonnaient notre comte d’avoir une maitresse au vu des nombreuses balades nocturnes qu’il se permettait, peut-être que notre boulangère n’est pas innocente à cette histoire.

    28 juillet 1815

     

      Il semblerait que je ne sois pas le seul à avoir remarqué les sorties de nuit de notre boulangère. J’ai entendu des racontars lancer la rumeur que Dame Frickens est un vampire. Il est vrai qu’elle sort pratiquement jamais le jour mais je ne crois pas à ces absurdités. Certaines personnes n’ont même plus le courage d’aller chercher leur pain. La peur fait faire n’importe quoi aux gens, espérons que la principale concernée ne soit pas affectée par ces histoires.

     

    29 juillet 1815

     

      La situation de panique des villageois ne fait qu’empirer, voilà que maintenant ils veulent faire passer Dame Frickens au bûcher. La malheureuse s’est enfuie du village avant qu’ils ne puissent l’attraper. On a voulu me forcer à participer à sa traque mais j’ai refusé et cela n’a pas plu, si ça continue on va également me faire passer au bûcher. Cette nuit ce sont des hommes munis de torches et de fourche qui se promène dans le village. Il faut que je retrouve Dame Frickens cette situation ne peut durer.

     

    30 juillet 1815

     

      Cette nuit fut l’une de ces nuits que je n’oublierais pas. J’ai réussi à retrouver Dame Frickens caché dans la forêt non loin de notre village. Mes soupçons étaient corrects, elle était bien la maitresse de notre ancien comte, elle m’a avoué qu’une véritable passion s’était formée entre eux. Alors que nous étions dans la forêt nous avions réfléchi à un moyen de retourner au village sans finir au bûcher, vu que j’aidais celle que le village pourchassé j’allais probablement être brûlé moi aus
    [La suite du récit appartient désormais à l'état, ceci dû à notre taxe sur son travail. Merci de votre compréhension]

    http://olivierperu.blogspot.fr/2014/05/retraite-complementaire-8-de-revenus-en.html

    Et oui bientôt on ne pourra plus vivre avec le métier que l'on désire, l'état décide pour nous. A peine comme si on considère notre activité comme un métier. Dans un monde où l'argent est plus important que la culture ou même la vie elle-même dans certains cas, faut pas s'attendre à des miracles. Mis à part subir, en espérant des jours meilleurs, on ne peut faire grand chose à moins d'aller dans l’extrême....enfin bref, c'était un coup de gueule.

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