• Joyeux anniversaire au blog !!!!



    Eh oui, ça fait déjà 2 ans que le blog à vu le jour, peut-être 2 ans que vous le suivez régulièrement et en 2 ans celui-ci à accumulé plus de 2500 visites, c'est fou !

    En dehors des nouvelles qui paraissent de manière moins régulière, la seconde année du blog à vu commencé la diffusion de Youth & War, le premier roman du blog. Je travaille depuis plusieurs mois sur sa suite qui devrait me prendre plus de temps que le 1er mais pour, je l'espère, une meilleure qualité et un contenu plus important également ^_^

    Il y a également depuis les articles JV/TV qui me permettre de parler d'autres passion, je prends beaucoup de plaisir à écrire cela même si ça me prends plus de temps, j'espère que vous ça plait à lire.

    Et bien entendu, je tiens à vous remercier, pour vos visites régulières, parfois même il y a des gros pics de visibilité qui impressionne agréablement (158 pages consulté en un seul jour ! o_o ). Je remercie particulièrement les personnes qui me donne leur avis et leur impression sur ce que je fait, qui n'hésite pas à faire des critiques constructives, c'est vraiment sympa à vous de prendre de votre temps pour voir ce que je fais du mien.

    Voilà voilà, à la base j'avais prévu de faire un truc spécial pour les 2 ans mais j'ai été dépassé par le temps, qui sait si je ne le ferai pas un peu plus tard, au pire je garde l'idée pour les 3 ans :p

    A bientôt pour la suite de l'aventure, encore merci à vous et...Happy Birthday !! \o/

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Chapitre X

     

    Dans les jours qui suivirent, Mathilde et Steve étaient toujours enclin à se disputer, évitant de se croiser ou de s’hurler dessus l’un l’autre. Jordan ne savait pas  comment agir dans tout cela, s’il essayait de parler avec sa sœur Steve lui en voulait et quand il parlait à ce dernier c’est sa sœur qui se montrait offensée.  La plupart du temps il se contenta donc de rester avec Émilie à s‘occuper du petit Résistant ou à allait se promener dehors, du moins quand il avait le courage d’affronter les vents glaciaux de la saison. Un jour où la tension semblait retombée, Steve accepta d’accompagner Jordan pour aller chercher de l’eau après le repas du midi, ils se vêtirent chaudement et partirent en direction de la vieille chaumière. Sur le trajet, Steve ne cessait de râler sur le fait que Mathilde était trop protectrice et chiffe-molle selon lui, bien que Jordan pensât à peu près la même chose, il préféra ne pas répondre laissant son cousin râler seul. Ce dernier finit par déclarer :
    « Elle tient à te parler quand on rentrera »
    Jordan mis quelques secondes à réagir et répondit quelque peu surpris :
    « Me parler de quoi ? »

    Steve ne lui répondit pas préférant avancer, Jordan savait à l’avance que cela ne lui plairait pas, il se prépara mentalement à l’improbable, qu’est-ce que sa sœur allait encore pouvoir lui reprocher. Tandis que Jordan s’imaginait différentes possibilité de disputes, lui et Steve arrivèrent non loin de la chaumière, ils entendirent alors une voix d’homme :
    « T’en fais pas va ! T’aura de la compagnie, voilà les restants de la déchiqueteuse, sois heureux de ne pas y être passé. »
    Tandis qu’un bruit indiquant que l’on faisait tomber plein d’objet se faisait entendre, Jordan remarqua qu’il reconnaissait la voix. C’était celle du Vautour qui avait tué son collègue sans remords l’autre jour, Jordan et Steve décidèrent de s’approcher discrètement en se cachant derrière les buissons, leur fusil prêt à faire feu. Il s’agissait bien du même homme, il semblait avoir vidé un sac dans le trou de la cave et s’amusait de ce qu’il voyait à l’intérieur. Une voix se fit entendre provenant de cette même cave :
    « Tu vas pas me laisser Joe ! Je t’ai dit que je suis désolé, fais-moi remonter !
    -Et moi je t’ai dit qu’il ne fallait pas me contredire, je reviendrai te voir dans cinq jours, si t’es encore en vie peut-être que je t’accorderai une seconde chance.
    - Nan Joe ne fait pas le con ! Reviens Joe ! Bordel ! »
    Mais le dénommé Joe partit comme s’il n’entendait rien, il fit le tour de la chaumière disparaissant de la vue des deux garçons, le bruit d’un moteur se fit entendre avant de s’éloigner, indiquant qu’il était parti en voiture. L’homme dans la cave avait cessé d’hurler, mais du bruit indiquait qu’il cherchait à sortir de l’endroit.  Jordan demanda en chuchotant à Steve :
    « Tu penses qu’on devrait aller voir ?
    - Je ne sais pas… Je n’ai pas envie de laisser ce mec là-dedans vu l’horreur que c’est mais qu’est-ce qu’on fait une fois qu’on l’aura sorti ?
    -On l’obligera à nous dire qui il est, pour être sur de savoir si il est dangereux ou pas. S’il est, on a nos fusils.
    -Ok allons-y. »

    Les deux garçons s’approchèrent en marchant prudemment, l’homme qui semblait avoir entendu les pas commença à demander :
    « Il y a quelqu’un ? S’il a quelqu’un venait m’aider ! »
    Jordan finit par voir l’homme qui était coincé dans la cave, Il le jugea un peu plus âgé que lui-même, très maigre. Lorsque l’homme aperçut Steve et Jordan armés d’un fusil, il supplia :
    « Aidez-moi ! Je ne vous veux pas de mal, je ne suis même pas armé, faites-moi sortir de là. »
    Ce fût Steve qui demanda :
    « Qui es-tu ?
    -Je m’appelle Maxime, allez faites-moi sortir. »
    Jordan questionna :
    « Relanceur ou Résistant ? »
    L’homme mis du temps avant de répondre :
    « Je suis neutre »
    Jordan savait que l’homme mentait, il déclara à voix haute :
    « Il n’y a plus personne de neutre, visiblement tu cherches à nous mentir donc on va te laisser là.
    -Non non ! C’est bon, je suis Relanceur mais je ne partage pas leurs idées. Je suis forcé d’être avec eux, je n’ai pas le choix. »
    Steve s’offensa :
    « On a toujours le choix, le choix de se battre pour sa liberté ou le choix de se laisser malmener. Vu que tu as choisi cette seconde option, on va la respecter et te laisser là.
    -Non je ne…
    -Ça suffit, on n’a pas que ça à faire. »
    Maxime vit les deux garçons s’éloignaient, l’abandonnant à son sort, jusqu’à ce que quelques secondes plus tard, ils revinrent. Jordan déclarant :
    « Ça c’est de la façon dont agissent les Relanceurs, en abandonnant ou tuant ceux qu’ils ne leur plaisent pas, nous, nous sommes des Résistants, ceux qui savent faire preuve de pitié. »
    Steve aida Maxime à remonter, une fois sorti de la cave, ce dernier les remercia d’un sourire :
    « Je vous suis reconnaissant les gars, j’ai bien crû que vous alliez me laisser pourrir avec ces restants de la déchiqueteuse, bon bah…j’ai plus qu’à rentrer chez moi »
    Mais Jordan lui retint le bras tout en précisant :
    « Nous sommes gentils mais pas idiots, rien ne nous assure que tu n’iras pas avertir qu’il y a des résistants dans les environs, tu restes avec nous, désolé. »
    Menacé du fusil des deux garçons, il n’osa pas broncher. Jordan rempli la marmite d’eau et ils rentrèrent, lui la portait tandis que Steve pointait son fusil sur Maxime, leur prisonnier désormais.

    « Qu’est-ce que… Je sens que ça ne va pas me plaire. »
    Ce fut la réaction de Mathilde lorsqu’elle vit les deux garçons rentrer avec leur prisonnier. Steve tenta d’expliquer :
    « Écoute on n’avait pas le choix, on a…
    -Pas le choix ?! Ah bah ça non, tu n’as jamais le choix de toute façon ! 
    -Tu veux bien écouter ce que j’ai à te dire ?!
    -NON ! Non, j’en ai marre de tes excuses que tu n’arrêtes pas de me sortir, t’as des excuses pour tout, t’arriverai même à trouver une excuse sur le fait que tu dois t’excuser. »
    Jordan tenta de calmer le jeu :
    « Mathilde, laisse nous t’expliquer au moins…
    -Non ! Tu sais quoi ! Je ne veux même rien savoir là-dessus, débrouillez-vous, ce n’est pas mon problème ! »
    Elle partit s’isoler dans la cafétéria comme elle le faisait souvent, Steve hurla en espérant qu’elle l’entende :
    « Qu’est-ce qu’elle est soûlante ! »
    Il s’éloigna également de son coté afin de se calmer, Jordan posa la marmite et visa Maxime de son fusil afin d’être sûr que ce dernier ne profiterait pas de la situation pour s’échapper. Ce dernier se tourna vers Jordan et déclara :
    « Désolé, je ne voulais pas être la cause d’une dispute de couple…
    -De couple ? Ils ne sont pas en couple, ils sont cous… »

    D’un coup Jordan avait un doute, il est vrai que ces derniers temps, le comportement entre Steve et Mathilde était celui d’un couple qui se disputait, de plus Mathilde voulait lui parler. Se pourrait-il vraiment que…non ça ne se pouvait pas, pas entre cousins. Il devait en avoir le cœur net et décida d’aller voir Mathilde tandis qu’il confia la garde de Maxime à Steve. Il rentra dans la cafétéria, Mathilde était assis à la table et observait le sol afin d’éviter de croiser le regard de son frère. Jordan demanda avec appréhension :
    « Steve m’a dit que tu souhaitais me parler… »
    Elle leva la tête et le regarda noir avant de regarder à travers la vitre tout en proclamant à haute voix :
    « Ça y est, il a enfin décidé que ce serait le bon moment pour avouer… 
    -Il…non ne me dit pas que v…
    -Si Jordan, je suppose que tu t’en doutais et je le confirme, moi et Steve sommes en couple. »
    Il fallut quelques secondes à Jordan pour réaliser la chose avant de rétorquer :
    « Mais…entre cousin et cousine.
    -Nous nous aimons Jordan…
    -Steve, notre cousin…
    -Je l’aime Jordan
    -Notre…Cousin !
    -Oh je t’en prie ! »
    Elle se leva et indiqua énerver :
    « Tu crois vraiment qu’à notre époque cela a encore de l’importance ? En  dehors d’être notre cousin c’est avant tout un homme et un homme que j’aime et qui est là quand j’ai besoin de lui. Si tu n’es pas capable de supporter cela, j’en suis désolé mais je ne lâcherai pas l’homme que j’aime pour toi. »
    Elle se rassit tandis que Jordan réfléchissait, il trouvait cela malsain mais d’un coté, si sa sœur était heureuse comme cela peut-être devrait-il l’accepter. Bien qu’il ne voulait pas savoir la réponse il ne put s’empêcher de demander :
    « Vous l’avez déjà fait ? »
    Des larmes commençaient à couler sur les joues de Mathilde, il sentait qu’elle regrettait quelque chose, elle dit en fondant en larmes :
    « Ça fait deux mois que… que je ne les ai plus… 
    -Que tu n’as plus quoi ? »
    Il comprit lorsque sa sœur tâta son ventre, la jeune fille supplia son frère :
    « S’il te plaît ne nous en veux pas… Je veux le garder… On est désolé mais ne nous en veux pas. »
    Jordan resta silencieux, perturbé dans ces pensées, et Mathilde implora son frère :
    « Dit quelque chose Jordan… Crie-moi dessus si tu veux mais ne restes pas silencieux »
    Jordan alla serrer sa sœur dans ses bras et déclara avec le sourire :
    « Je ne vous en veux pas non, au contraire je trouve ça formidable qu’il y ai encore des gens qui s’aiment et n’ont pas peur de fonder une famille. Jamais je ne pourrai être en colère contre toi parce que tu veux vivre voyons, c’est génial que tu as cette envie. Tu vas être maman ! »
    Mathilde sembla ravie de voir que son frère acceptait cela, elle le serra dans ses bras et le remercia. Jordan demanda :
    « Tu penses qu’on peut l’annoncer à Émilie ?
    -Elle le sait déjà, je lui en ai parlé tout à l’heure.
    -Bien… Par contre faudrait trouver quelqu’un qui pourra t’aider le moment venu.
    -Il nous reste sept mois pour ça, ne t’en fais pas. »

    Avec cette bonne nouvelle à l’esprit, Jordan mit un peu de temps à se rappeler qui était le jeune homme que Steve pointait avec son arme. Les deux garçons l’emmenèrent dans la cafétéria et le firent s’asseoir sur l’une des chaises avant de lui attacher une de ses mains avec de la ficelle de fortune. Maxime déclara avec un rire inquiet :
    « Vous allez pas me faire subir un interrogatoire quand même ? »
    Ce à quoi Jordan répondit :
    « On veut juste savoir ce qu’est ce village composé uniquement de Vautours ? C’est l’un de vos camps ?
    -Croyez-le ou non, je suis neutre du moins je l’étais. Tout comme la plupart des villageois, je n’ai pas choisi de devenir un Relanceur.
    -Alors pourquoi es-tu devenu Relanceur plutôt que de résister ? »
    Steve avait demandé ça avec une certaine rancœur, comme s’il reprochait à Maxime d’avoir lâché aussi facilement mais ce dernier se justifia :
    « Pour pouvoir nourrir ma fille de deux ans, la seule nourriture qu’on puisse obtenir vient d’eux et même sans ça, si on refuse de se rallier à leur cause on meurs et notre famille se fait envoyer à la déchiqueteuse, je ne veux pas que ma fille ait à subir ça à cause d’un choix que j’aurai pris. Déjà qu’elle a perdu sa mère… »
    Un silence prit place avant que Jordan demande avec une légère appréhension :
    « Qu’est-ce que la déchiqueteuse ? »
    Maxime observa Jordan comme si ce dernier lui avait demandé de lui décrire l’enfer, cependant il répondit avec amertume :
    « C’est une grande fosse, où se trouvent une dizaine de chiens que les Relanceurs affament afin qu’ils se jettent sur les personnes qu’il font descendre dedans pour les punir. C’est de là que viennent les os de la cave que vous avez vu. »
    Mathilde qui avait assisté à la discussion des hommes depuis le début demanda alors :
    « Des os dans une cave ? Mais de quoi parle-t-il ? 
    -Crois-moi, ma chérie, vaut mieux pas que tu saches. »
    Bien qu’il ait accepté que sa sœur soit en couple avec Steve, Jordan vu assez gêné d’entendre Steve parler de la sorte à Mathilde. Il le fut encore un peu plus quand cette dernière alla serre le bras de Steve, la question de Maxime en rajouta une couche :
    « Je croyais qu’ils n’étaient pas en couple ? »

    Ce soir-là, un invité était présent lors du diner habituel de la famille. Jordan, Steve et Mathilde s’étaient mis d’accord sur le fait qu’il ne pouvait relâcher Maxime avant d’avoir réellement confiance en lui. Si ces trois derniers lui avaient parlé facilement, ce n’était pas le cas d’Émilie qui semblait très mal à l’aise rien que le regarder. Lors du diner, elle semblait soudainement très intéressée par son assiette dès que la voix de Maxime se faisait entendre. Jordan décida d’aller lui parler après le diner pour savoir ce qu’elle pensait de la situation. Il l’a trouva occupée de jouer avec son lapin qui allait mieux depuis quelque temps. Il s’assit à ses cotés et demanda :
    « Résistant va bien ?
    -Oui, je crois que sa blessure à sa patte commence à bien guérir.
    -C’est une bonne nouvelle, et toi comment vas-tu ? »
    La jeune fille observa son frère comme si ce dernier lui avait demandé quelque chose de surprenant, elle répondit timidement :
    « Oui je vais bien.
    -Tu es sûre ? Tu sembles assez inquiète depuis que Maxime est parmi nous. »
    Elle prit son lapin dans les bras et la caressa avant de déclarer :
    « C’est un de nos ennemis alors je me méfie de lui c’est tout. »
    Jordan chercha ses mots avec soin avant d’ajouter :
    « Tu as raison de te méfier de lui mais en dehors d’être un relanceur c’est aussi un être humain tout comme nous, j’ai appris aujourd’hui qu’avant d’être quelqu’un désigné par un nom ou un lien, on est surtout un être humain. Aucun être humain doit être inconsidéré, peu importe ce qu’il est, sinon c’est nous qui perdons notre humanité, tu comprends où je veux en venir ?
    -Tu veux que j’arrête de faire comme si notre prisonnier n’existait pas ?
    -Exactement, commence par l’appeler Maxime comme il se doit et essaye de parler un peu avec lui, après tout peut-être est-il plus gentil et sympa que l’idée qu’on se fait de lui pour l’instant. C’est là où c’est difficile, il faut se méfier sans pour autant retirer toute confiance en une personne, il faut trouver un juste milieu pour savoir si oui ou non quelqu’un mérite notre confiance. Quoiqu’il arrive ne reste jamais fermé sur toi-même, ce serait plus dangereux que de tenter de faire confiance à quelqu’un.
    -Je te le promets »
    Voyant sa jeune sœur sourire, il se leva et ajouta avec le sourire en lui caressant les cheveux :
    « En plus toi aussi t’as un petit prisonnier »
    Émilie lui fit une grimace tandis que le jeune homme s’éloigna.

    Durant les quelques jours qui suivirent, Émilie avait suivi le conseil de son frère et n’hésitait plus à discuter avec Maxime. Jordan commençait à apprécier ce dernier, il paraissait évident qu’il n’avait pas mauvais fond. D’ailleurs il passait le plus de temps possible avec le jeune homme, évitant ainsi de voir Steve et sa sœur agir comme un couple, ce qu’il avait encore un peu de difficulté à accepter. Pourtant lors d’un repas au midi, Jordan décida de reparler de la grossesse de Mathilde en signalant :
    -Mathilde, si tu veux garder ton enfant, il faudra qu’on trouve au minimum une personne capable de t’aider pour l’accouchement et plus tôt on s’y prendra mieux ce sera, si on trouve un endroit où ce sera plus sécurisé, ce serait encore mieux.
    -J’en ai bien conscience Jordan, le mieux serait de trouver une mère digne de confiance, qui à elle-même dû accoucher dans cette situation. Maxime, vous ne seriez pas si dans votre village, une telle personne qui accepterait cela existe ? »
    Maxime réfléchit quelques instants avant de répondre :
    « Non je connais pas de jeunes mères mais si vous devez accoucher, il me semble que l’hôpital de la  ville portuaire du nord est au mains des Résistants et qu’il y a des médecins parmi eux. D’ailleurs le contrôle de la ville est partagé entre les Relanceurs et les Résistants.
    -C’est bien beau mais je ne vois pas comment on pourra aller jusqu’à la ville, nous n‘avons aucun véhicule et y aller à pied serait beaucoup trop risqué. »
    Jordan était d’accord avec ce que venais de dire Steve mais Maxime ajouta avec espoir :
    « Ils vous suffirait de prendre le train. »

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Dans SLG, un homme masqué que l'on sait Patron de l'asile avait enfermé Mathieu et le surveillé mais qui est cette homme... Et bien une théorie m'est venu il y a peu.

    Le personnage principale serait le Prof et les autres personnages...Des Clones.

    Au début le Prof à un projet, à l'aide du web il veut tenter d'influencer les esprits, pour cela il décide de faire des vidéos se basant sur quelque chose qui marche bien au état-unis : L'analyse des vidéos virales du Web.
    Seulement le Prof n'est pas à l'aise devant les caméras, à l'aide de son savoir il créer donc un clone de lui-même mais avec des qualités de présentateur afin d'animer au mieux l'émission.
    Après plusieurs essai, il se rends compte qu'un simple présentateur ne suffit pas, il faut plus d'animation dans l'émission, il réfléchit donc à un personnage qui fonctionnerai bien sur le Web, Un gamer avec une tendance à troller, c'est une idée parfaite, il créer donc un second clone que l'on connait sous le nom du Geek.

    Cependant de plus en plus de question se pose dans les commentaires au sujet de l'émission, Le Prof alors inquiet que certains découvre son projet décide d'y répondre face à la caméra mais en prenant soin de choisir les moins sérieuse histoire de ne pas inquiéter son public.

    Il créera par la suite deux autres Clone qui tourneront assez mal. Le premier est basé sur la forte tendances de pornographie sur le Web et devait à la base seulement faire quelque blagues vaseuse mais deviendra un véritable détraqué sexuelle incontrôlable que le Prof tentera de faire enfermé une première fois, ce dernier ce vengera d'ailleurs en tentant de le tuer, je reviens sur le point par la suite.

    Le second est l'homme à la cravate qui tombera rapidement sous la drogue pour x raisons encore inconnu et se fera appellé le Hippie, Il existe quelque fois on le peut entendre le Hippie parlait de manière "normale" et consciente, son intonation ressemble alors fortement à celle de l'homme à cravate ce qui me fait penser que les deux sont très liés. On peut sans doute penser que le Prof à abandonner tout espoir face à ce dernier.

    La Fille sera un clone raté dès le début que le Prof abandonna rapidement, il voulait à la base faire un clone en version féminin de lui-même, en sortit le mélange quelque peu travesti que l'on connait, de plus le Prof ne connaissant pas bien les femmes lui avait donné un caractère trop cruche et cliché qui risquait de s'attirer les foudre, il la/le met donc en arrière plan.

    Revient le moment où le Prof se fait tiré dessus par le Patron, mortellement blessé, il vas voir un collègue médecin qui parviendra à le guérir, un certain Docteur Frédéric. Cependant cette blessure restera importante et il perds de plus en plus le contrôle sur ces clones ce qui le fatigue petit à petit. Il vas donc créer un nouveau clone qui sera là pour le remplacer.

    Le Panda, mélange parfait entre le kawai et la chanson, celui-ci prend ses aises rapidement dans l'émission dès le début. Le prof quand à lui décide d'observer le tout dans son coin, seul.

    Les différentes personnalité qui ont sont visage, plus sa blessure et sa solitude, le Prof perds rapidement la tête,à cause de tout cela, il en prend conscience et décide donc de tout arrêter. De plus ses multiples clonages de lui-mêmes ont eu de mauvais effets sur son corps, il est devenu chauve (il se vengera d'ailleurs en rendant tout ses clones chauves également) et son visage est abimé, honteux il porte désormais un masque et une perruque. Cependant impossible de faire totalement disparaitre les clones, ils sont désormais célèbres sur la toile, leur disparition sera vite remarquer. Le Docteur Frédéric décide d'aider son ami et à deux, ils imaginent un plan. Ils font faire croire au Présentateur qu'il est schizophrène, espérant alors que ce dernier finissent par tout oublier.

    Ils enlèvent alors les différents clones et les séparent (Le Panda explique d'ailleurs à son retour qu'il a était enfermé en cage depuis des mois, alors que le présentateur est lui dans une chambre d’hôpital.) Le prof continue de surveiller ce dernier, c'est le plus évolué des clones, il a acquis sa propre pensée et donc c'est le plus dangereux.

    Malheureusement, Le présentateur sera libéré, pire encore pour les Profs, les clones sont réunis. La suite on la connait...

    Voilà n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, c'est possible qu'il y ai de contre exemple de ce que je dis, je n'ai plus tout en tête donc les erreurs sont probable ^^

    Partager via Gmail

    2 commentaires
  • Fin de tournage, merci à tous

     

    Après une longue réflexion et avoir fait le point plusieurs fois, j’en suis venu à la conclusion qu’il était temps pour moi d’arrêter ce blog. Cela m’attriste, je savais que la fin était inévitable mais là, il aura à peine tenu 2 ans…tant pis.

    Il y a plusieurs raisons à cela, la première pour être honnête est le manque d’inspiration et de motivation. J’ai de plus en plus de mal à me mettre au travail pour commencer à écrire et encore quand j’ai une idée car celles-ci se font de plus en plus rares, peut-être que ça reviendra un jour mais depuis quelque temps ça a totalement disparu…

    La seconde est le manque de temps, malheureusement je dois consacrer à plusieurs trucs à coté de cela, que ce soit important ou d’autres passions, ça passe avant l’écriture qui est un passe-temps plus qu’une vraie passion.

    Pour le moment j’ignore même si j’aurais l’occasion ou même l’envie de continuer à corriger Youth&War et donc à poster les chapitres, j’en suis navré de couper l’histoire d’un coup comme ça mais comprenez bien que si je pourrais faire autrement, je le ferai…

    Enfin voilà, je ne sais pas si on peut considérer cela comme une grande pause ou un arrêt définitif, seul le temps pourra y répondre. Je m’excuse de vous annoncer ça comme ça en mode « Salut, je me casse » mais je n’ai pas trop envie de m’étendre sur le sujet, encore moins aujourd’hui qu’est un jour assez « compliqué ». Là si vous venez de regarder la date suite à cette phrase vous avez compris que nous sommes le premier avril et que tout ceci est un gros fake, alors ce n’est pas la blague la plus drôle mais j’avais envie de la faire quand même. Désolé de vous avoir fait perdre votre temps mais un peu d’humour de temps à autre ne fait pas de mal, alors faites des blagues et méfiez-vous de ce que vous lirez aujourd'hui. Je vous donne rendez-vous je ne sais quand et à la prochaine.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Chapitre XI

     

    « Prendre le train ? C’est une idée est bien trop risquée pour qu’on s’y tente ! »
    Jordan avait répliqué aussitôt, il avait déjà pris beaucoup de risque en arrivant jusqu’ici pour tenter encore sa chance. Mais Maxime expliqua :
    « Pas si risqué que ça, vous ne serez pas les premiers à le faire ni même les derniers, beaucoup de personnes l’ont pris en douce pour aller en ville. Parfois le train s’arrête de nuit à la gare pour transporter des vautours non villageois, ramener des munitions ou des médicaments, là il est moins surveillé que lors du ravitaillement en nourriture. Il suffit de se cacher dans une de leur poubelle, de grandes caisses remplie d’ordure, ça sent mauvais alors ils ne s’embêtent jamais à vérifier. »
    Jordan observa sa sœur, celle-ci semblait le supplier du regard de ne pas accepter cette proposition. Il savait qu’elle n’accepterait pas que leur famille soit de nouveau mise en danger alors qu’ici ils étaient en sécurité et avait tout pour vivre tranquille.
    « C’est gentil de vouloir nous aider mais on préfère ne pas tenter de nouveau notre chance.
    -Pas de soucis, si jamais vous changez d’avis, je sais qu’un autre jeune couple a prévu de le prendre quand il passera dans trois jours. »
    Bien qu’il ait refusé, Jordan continuait à réfléchir à la chose, si sa sœur pouvait être emmenée dans un hôpital avec de vrais médecins ça serait mieux pour elle et son enfant.  Alors que Jordan était parti réfléchir dans son coin, Steve s’approcha de lui et déclara :
    « Toi aussi tu penses que ce serait mieux pour Mathilde si on l’emmène jusqu’à l’hôpital.
    -Bien sûr mais tu la connais, elle refusera de prendre le risque même si cela en vaut la peine.
    -Oui il sera difficile de la convaincre mais il faut qu’on le fasse. »
    Jordan ajouta avec humour :
    « T’as conscience que de tenter de la convaincre sera plus risqué que de prendre le train ?
    -Risqué ? T’es optimiste ! »

    Une longue journée de tentatives venait de s’écouler, au début Jordan et Steve arrivé à entamer le sujet mais au bout d’un moment la jeune fille les évitait, totalement agacé de toujours devoir leur dire non. Ce soir-là, Steve arriva près de Jordan et lui tendit un bol :
    « On a réussi à faire des chips, tu veux gouter ? »
    Jordan en saisit et mangea, c’était l’une des meilleures choses qu’il avait mangé depuis un moment. Steve déclara :
    « C’est mission impossible j’ai l’impression, on n’arrivera pas à la faire changée d’avis, du moins pas en deux jours…
    -Tu l’as dit, faudrait demander à Maxime quand sera le prochain train de nuit, avec un peu de chance d’ici là on arrivera à la convaincre.
    -Ou alors vous me demandez à moi. »
    Émilie avait parlé tout en prenant des chips dans le bol. Elle continua :
    « Vous m’intégrez jamais dans vos plans alors que je pourrai vous aider. »
    Steve se tourna vers la jeune fille :
    « C’est gentil de vouloir nous aider Émilie mais si on n’a pas réussi, je vois pas pourquoi t’y arriverais
    -Non ce n’est pas une mauvaise idée, après tout il n’y a rien à perdre à la laisser essayer, vas-y Émilie ! »
    Émilie ravie de pouvoir se montrer utile alla rapidement voir sa sœur, quelques minutes plus tard ces deux dernières vinrent vers les garçons. Mathilde sembla énervée et dit agacée :
    « C’est malhonnête d’utiliser Émilie pour ça !
    -Peut-être…mais ça t’a fait changer d’avis ?
    -Vous m’agacez….mais c’est d’accord, j’imagine que si cela peut-être la meilleure solution pour mon enfant alors le risque en vaut la peine. »
    Jordan remarqua à quel point Émilie semblait fière d’elle, il la félicita se demandant comment elle avait fait, sa petite sœur était pleine de surprises.

    Ce n’était pas la première fois que Maxime aider des gens à prendre le train en douce, il avait expliqué le plan à Jordan et tout deux l’avaient récité plusieurs fois, point par point, pour être sûr que tout ce passe au mieux. Ils rentrèrent tous dans le village dans la journée précédant la nuit de leur plan, ils parvinrent à aller se réfugier dans la cave d’une maison délaissée, là où attendait l’autre couple. Avant de quitter la scierie, Jordan avait réuni leurs affaires et quelques provisions de nourriture dans leur sac, ils étaient munis de leurs deux fusils restants. La fille et le garçon étaient tous deux légèrement plus âgés que Jordan, la jeune fille semblait concentrée dans ses pensées tandis que le jeune homme semblait les analyser, Jordan et le reste de sa famille, du regard. Ils étaient eux aussi armés de fusil mais pas de fusil de chasse normaux, ceux-ci semblaient presque être des fusils militaires. Jordan entama la conversation avec le garçon du couple :
    « Salut, je me présente Jordan et ça c’est ma famille ainsi que Maxime que vous connaissez peut-être
    -Oui on le connaît, ravi de te rencontrer, moi c’est Pierre, alors vous aussi vous avez décidé d’aller en ville.
    -Oui on n’a pas vraiment le choix, vous y aller pourquoi vous, si ce n’est pas indiscret ?
    -Oh non du tout…on y va pour rejoindre les Résistants, on veut pouvoir se rendre utile. Et vous ?
    -Ma sœur ici présente est enceinte et il sera meilleur pour elle et son futur enfant de l’emmener dans un hôpital. »
    Lhomme s’adressa à Mathilde avec un grand sourire avant de reparler à Jordan :
    « Toutes mes félicitations ! Si vous voulez on pourra vous escorter on se dirigera de ce coté-là de toute façon.
    -Ce sera la bienvenue. »
    Alors que la nuit s’avançait doucement, Jordan avait continué à discuter avec Pierre, tandis que Mathilde et Émilie avaient réussi à entamer la conversation avec la dénommée Hélène. Maxime qui était parti jeter un coup d’œil entre-temps vers la gare revint avec un autre homme plutôt robuste. Maxime le présenta au groupe :
    « Voici Fabrice, il a plusieurs fois pris le train en douce et souvent aider des personnes à la faire, il connaît bien la chose et est d’accord pour nous aider.
    -Ce n’est pas aussi compliqué que ça en a l’air, il vous suffira de rentrer dans leurs conteneurs poubelles, ils sont assez grands pour accueillir une à deux personnes selon comment ils sont remplis. Vu que vous êtes six le mieux c’est que vous prévoyez de faire trois groupe de deux personnes, vous changerez si besoin mais sachez qu’il n’y a que cinq conteneurs. Vous vous planquez dedans avant que le train arrive, les vautours les chargent dans le wagon arrière, accrochez-vous à ce moment-là ça secoue pas mal, suffit de s’appuyer contre  les parois, ensuite vous attendez que le train démarre et prenne assez de vitesse avant de sortir des conteneurs sans danger. Une fois en ville, il faudra descendre du train avant qu’il arrive en gare sinon vous vous ferez tuer à l’arrivée. Il vous suffira d’attendre qu’il ralentisse un peu, par chance il y a un gros virage avant la gare, donc vous pourrez en descendre suffisamment à l’avance pour ne pas être vus.  Pour repère, vous pouvez descendre  au moment où le train passe devant le vieux garage et à partir de là vous allez en direction de l’hôpital, c’est le bâtiment le plus facilement repérable, pour rejoindre la zone résistante. Le mieux c’est de passer par les quais qui longent le canal pour ne pas se faire repéré, vous avez tous compris ? »
    Tout le monde acquiesça, Jordan trouva ce plan très simple à mettre en œuvre, cela l’inquiétait presque. Fabrice conclut :
    « Dans ce cas, jeunes gens, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne réussite dans votre tentative. Tu vas pouvoir les emmener Max, le train ne va plus tarder à arriver et les Vautours sont tous occupés à boire et s’amuser dans la vieille gare en attendant son arrivée.
    -Je te remercie, Fab’, t’es un ami. »
    Alors que l’homme sortit de la cave, Maxime s’approcha de Jordan et lui demanda presque en chuchotant :
    « Je sais pas trop comment te demander ça….comme tu le sais, si vous m’aviez pas trouvé je serai sûrement mort à l’heure qu’il est et les Vautours doivent penser que je le suis. Heureusement, j’avais placé ma fille chez Fabrice pour sa sécurité et je voulais savoir si ça te déranger pas si je l’emmenais vivre avec moi dans la scierie où vous étiez. »
    Jordan répondit avec le sourire :
    « Tu en fais ce dont tu en veux, cet endroit ne nous appartient pas
    -Ah…merci, merci beaucoup »
    Il serra la main de Jordan et s’adressa au groupe :
    « Allez les jeunes, suivez –moi. »

    Ils arrivèrent non loin de la gare, sur le chemin Jordan avait remarqué que quelque personne avaient jeté un coup d’œil à travers leurs fenêtres mais personne semblait vraiment réagir. Le groupe était caché dans une vieille cour dont les murs étaient presque tous tombés, de là Maxime leur montra les conteneurs poubelles. De la lumière venait des petites fenêtres du bâtiment ferroviaire, comme l’avait prévu Fabrice, les Vautours devaient être à l’intérieur en attendant le train. Maxime leur fit traverser les rails jusqu’aux poubelles, celles-ci n’étaient pas fort remplies, il y avait assez de place pour s’y cacher à deux dans chacune. Ainsi Jordan se cacha avec Émilie, Mathilde avec Steve et Pierre avec sa copine. Émilie se plaignit de l’odeur infecte qu’il y avait là dedans, Jordan lui dit de ne pas y faire gaffe bien que lui aussi eut du mal à la supporter. Maxime leur souhaita bonne chance et s’en alla, laissant les jeunes se cacher parmi les ordures. Jordan n’avait pas pris le temps d’observer sur quoi il s’était allongé mais préféra ne pas y penser, dans l’obscurité il sentait Émilie allongé sur lui qui tremblait. En grand frère il lui demanda :
    « Tu as peur ?
    -Non, j’ai juste froid
    -Oh…je crois entendre le train arrivé, reste calme et ne fais pas de bruit. »
    Effectivement le train arriva, un bruit sourd annonçait sa venu, des voix indiquèrent que les Vautours étaient sortis. L’un d’eux hurla :
    « Patrick ! Dépêches-toi de prendre le lève-palette, aujourd’hui c’est toi qui te colles aux poubelles !
    -Quoi ? Mais c’est Maxime qui devait le faire cette fois-ci !
    -Il a disparu alors tu t’y colles. 
    -La poisse, ça put l’horreur ces trucs. »
    Un moteur démarra non loin, Jordan entendit la machine s’approchait tandis que le train s’arrêta calmement en gare. Plusieurs Vautours parlaient entre eux mais Jordan ne se concentra pas là-dessus, le dénommé Patrick s’occupa de charger un premier conteneur dans le train, puis une seconde, avant que ce soit celle où Jordan se trouvait qui bougea. Effectivement, comme prévu, cela secoua beaucoup le conteneur, le jeune garçon sentit un liquide glacial se renverser sa main mais fit son possible pour ne pas réagir. Un dernier grand choc sembla indiquait qu’il était désormais dans le wagon mais il ne pouvait pas encore bouger pour le moment. Les deux autres conteneurs furent chargés, les Vautours continuaient de discuter entre eux, tandis que d’autres choses semblaient être chargées ou déchargées. Le train resta sans bouger pendant près d’une quinzaine de minutes, Jordan devait faire des efforts constant pour ne pas vomir avec l’odeur infecte qui régnait dans leur poubelle, Émilie semblait faire de même. Le train commença finalement à avancer et une fois celui-ci ayant pris assez de vitesse pour être éloigné du village, Jordan décida de sortir. Il poussa le couvercle mais celui-ci était bloqué, il paniqua et poussa de toutes ses forces mais quelque chose retenait le couvercle. Jordan commença à paniquer, lui et sa sœur était-il piégé ? Mais la voix de Pierre parla non loin :
    « Attends ! »
    Il ouvrit le couvercle quelques secondes après, expliquant avec le sourire :
    « Il avait posé des vieux parpaings et une caisse dessus . 
    -Ah ok….merci. »
    Émilie s’empressa de sortir et alla vomir dans une des poubelles vides, Jordan sortit et fit de même en remarquant le liquide marron et visqueux qui s’était renversé son bras. Steve l’observa dégouter en demandant inquiet :
    « Est-ce que c’est de…
    -Tais-toi s’te-plaît ! Je ne veux même pas savoir ce que c’est. »
    Pierre lui tendit une petite bouteille d’eau :
    « Tiens, rinces-toi le bras, vu l’odeur ça vaut mieux »
    Jordan le remercia et s’exécuta tout en observant l’intérieur du wagon. C’était un vieux wagon rouillé, basique et poussiéreux,  les portes avaient été décrochées pour une raison que Jordan ignorait mais cela donnait la possibilité d’observer le paysage défilant à toute vitesse.

    Émilie et Mathilde avaient fini par s’endormir dans un coin, Jordan et Steve observaient les champs qui défilaient sous leurs yeux, le paysage était devenu neigeux désormais. Jordan trouvait une certaine joie à revoir de la neige, cela lui rappelait de bon souvenir et voir que la beauté de la nature était encore présente lui faisait plaisir. Steve qui semblait tout aussi nostalgique, lui demanda :
    « D’ailleurs, tu penses qu’on a déjà passé la période des fêtes ?
    -Je ne sais pas, je ne serai même plus dire quel mois, on est…
    -Hum…moi non plus. Ça semble tellement absurde de nos jours, l’idée que pendant un soir, la famille s’offrait des cadeaux, partager un repas et discutait dans la bonne humeur
    - Ouais enfin, au début du repas, une fois qu’ils avaient tous bien consommés, ça ressemblait plus à un conflit d’idée »
    Jordan et Steve rirent à ce souvenir, Steve continua :
    « J’y repensais l’autre fois, je préfère ne pas avoir de faux espoir bien sûr mais en allant en ville, on a une chance de revoir nos parents, surtout qu’on va dans la zone des Résistants. »
    Jordan observa ses sœurs endormies et demanda à Steve :
    « C’est vrai mais…ne partage pas cette idée avec les filles, surtout Émilie.
    -Ne t’en fais pas. En tout cas pour le moment notre plan s’est bien déroulé.
    -Pour le moment oui… »

    Près d’une heure plus tard, le train était arrivé en ville. Ce n’était pas une ville remplie d’immense gratte-ciel comme celles qu’on pouvait voir dans les films américains, les quelques immeubles présents devaient à peine attendre les dix étages. La plupart des bâtiments étaient vides, certains étaient détruits par endroits et d’autres étaient complètement à terre. Jordan, qui avait réveillé ses sœurs, eut plaisir à ressentir l’air marin des lieux, une sensation qu’il n’avait plus connue depuis longtemps. Le train avait effectivement commencé à ralentir, alors que Jordan attendait de voir l’ancien garage comme leur avait suggéré Fabrice, Pierre s’approcha de lui et déclara :
    « On va descendre.
    -Attends, faut qu’on voit le garage pour repère.
    -Non on va descendre maintenant ! »
    Pierre avait dit cela avec un ton autoritaire, Jordan se retourna, le défiant du regard, quelque chose n’allait pas. Jordan demanda furieusement :
    « Et pourquoi devrais-je t’obéir ? »
    Pierre répondit agacé :
    "Écoutes…on vous a menti car on était pas sûr de pouvoir vous faire confiance. On est des résistants et là on est en mission, notre groupe a prévu de faire dérailler ce train et nous on doit s’assurer que les civils le prenant en douce sont sécurisés, donc soit vous sautez du train maintenant, soit vous attendez qu’il déraille mais faut faire vite. »
    Jordan ne savait pas quoi penser et n’avait pas trop le temps de juger si ce que disait Pierre était vrai ou non, dans le doute il invitât sa famille à sauter du train. Steve sauta en premier, puis Mathilde et vint le tour de Jordan, il observa le sol défilait sous ses pieds, et sauta sans prendre le temps de respirer. Hélène aida Émilie à le faire et enfin Pierre descendit du train, Ils se réunirent tous et Pierre hurla :
    « Vîtes, courez vers la bouche d’égout ! »
    Alors qu’il courait, Jordan s’arrêta et se retourna lorsqu’il entendit l’horrible bruit que venait de faire le train. De grandes étincelles sortaient des roues tandis que le train commença à dévier vers la route tout en se couchant sur le côté, il glissa sur quelques mètres puis s’arrêta, fumant par endroit. Quelques Vautours sortirent du train accidenté, des résistants sortirent d’un peu partout et les tirs commencèrent, Pierre et Hélène se cachèrent près d’un tas de débris et la jeune femme hurla à la famille :
    « Allez-y, on vous couvre ! »
    Jordan reprit sa course, il n’avait pratiquement jamais couru aussi vite que maintenant, il arriva jusqu’à la grande bouche d’égout qui avait était préalablement ouverte. Steve étant armé descendit l’échelle en premier et Jordan ferma la marche. Mathilde avait sortit la lampe-torche pour éclairer les longs tunnels qui avaient gardé une forte mauvaise odeur bien qu’ils étaient asséché mais ce ne fut pas leur priorité. Ils avancèrent pendant un bon moment comme ça, avec cette odeur horrible mais celle-ci semblait s’alléger pour laisser place à l’air marin. Ils arrivèrent près d’une grande sortie d’égout qui donner sur la plage et la mer, Jordan ne savait pas combien de temps ils avaient marché mais le soleil semblait déjà se levé au loin. La famille alla s’asseoir dans le sable, ils n’entendaient plus aucun coup de feu, tous étaient trop épuisés pour parler. Jordan se laissa s’allonger dans le sable et fut prêt à s’endormir lorsqu’une voix se fit entendre derrière eux :
    « Ne vous retournez pas et dites-moi qui vous êtes ! »

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •       Il est ici question de Sonic The Hedgehog, jeu culte reconnu pour la qualité de son gameplay, ses musiques et ses graphismes. Si beaucoup préfèrent les épisodes suivants, le 1er n’est pas à oublier pour autant, bien qu’il possède peu de niveau chacun d’entre eux est mémorable (toi aussi tu stress avec le jingle de la noyade, avoue-le ! ). L’un d’eux m’a toujours particulièrement attiré, il s’agit bien entendu de Star Light Zone que je trouve très poétique et je vais tenter en plusieurs points de vous expliquer pourquoi cette zone relève pour moi de la poésie. (bien entendu  je vous conseille d’écouter ceci en lisant histoire de vous mettre dans l’ambiance)


    1- Promenade de Santé

    Star Light zone n’est clairement pas une zone difficile bien au contraire. Il n’y a aucun ennemi, seules des bombes à retardement et des jets de flammes. Les risques de tomber dans le vide sont eux aussi fort réduits, perdre une vie dans ce niveau relève plus de la malchance que de l’erreur. C’est le niveau du repos, on avance calmement en profitant de la musique, du ciel étoilé et de toute cette ambiance « balade nocturne »

     

    2-Sa situation dans le jeu

     

    On l’a vu cette zone est très facile, pourtant elle est placée après Labyrinth zone et avant Scap Brain Zone, soit respectivement une zone difficile et la zone finale. Si on pourrait hurler au pic de difficulté mal conçue, il en est rien quand on note que c’est l’avant-dernière zone. Star Light zone agi ici comme une petite pause entre la difficulté et le stress de la zone précédente et ce qui nous attend dans la dernière ligne droite, une sorte de calme avant la tempête.

     

    3- La musique

     

    Et oui la musique y fait pour beaucoup, le thème est plutôt calme avec des notes très aigues comme provenant d’une boîte à musique au premier plan et avec en fond un air plus jazzy fait semble-t-il d’un duo de contrebasse et de piano. Tout cela n’est pas sans rappeler une musique de comptine qu’on chanterait à un enfant pour l’endormir. Bien sûr le thème reste rythmé, lorsque je dis calme, je compare aux autres thèmes du jeu

     

    4-Le ciel étoilé

     

    Soft et simple, ce grand ciel étoilé n’est pas sans rappeler notre ciel étoilé qu’on prend le temps d’observer parfois.  Souvent sujet à l’évasion, l’imagination ou même le romantisme, le ciel étoilé a une symbolique de paix, de bien-être et de calme. Sa présence ici est sans nul doute là pour inciter le joueur à prendre son temps et à profiter de la zone afin de se vider la tête. De plus il se complète parfaitement avec tous les points abordés précédemment.

     

    Conclusion

     

    Un mot est régulièrement ressorti dans les points que j’ai décrit, le mot « calme ». Star Light zone est une zone de relaxation, invitant le joueur à se promener et se détendre. Elle se démarque des autres zones qui demandent des réflexes, de la concentration ou de la rapidité, ici on nous propose uniquement de profiter du coin et de son ambiance avant de repartir à l’attaque. Un niveau de Sonic où on nous invite à prendre notre temps, soit c’est stupide soit c’est du génie, ici on est plutôt dans le second cas. C’est en tout cela que je considère Star Light Zone comme poétique, cette sensation de tranquillité qu’elle nous procure, c’était un gros risque de placer cette zone en fin de jeu, pour moi ça à payer, je me suis laissé bercer et j’ai pleinement profité de cette ambiance de rêverie. Alors allons observer les étoiles tous ensemble et prenons un instant pour réfléchir sur ce qui nous entoure.

     

    Star Light Zone, la poétique

    Artwork by Ricky Earl  

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Information et manipulation

     

    Aujourd’hui j’ai envie de faire une expérience, je vais vous donner deux articles de journaux inventés. Ces deux articles parleront du même accident de bus et ils vous diront la vérité tous les deux. Seulement ils seront construits de manières différentes et ne donneront pas les mêmes détails, voyons alors ce qui en découle…

     

    Journal « L’Actualité Française »

     

    ACCIDENT AUX ALENTOUR DE ST FERMARD : PLUSIEURS BLÉSSÉS

     

    Hier dans l’après-midi un accident de bus a eu lieu aux alentours de St Fernard, plusieurs personnes emmenées aux soins médicaux.  C’est hier dans l’après-midi que le bus, chargé d’emmener les résidents de la maison de retraite de Dennezelle, situé dans le Nord, en voyage, a été percuté par une voiture de plein fouet. Le véhicule, conduit par un couple de jeunes personnes musulmanes, aurait dévié sa route au dernier moment et serait rentré de face dans l’autobus. Sur les trente-deux résidents, plusieurs ont été blessés, certains des d’entre-deux ont même été envoyés aux soins médicaux. La police chargée de l’enquête, confirme « ne pas exclure la possibilité d’un acte volontaire », sachant que l’homme qui conduisait le véhicule, Yamoud Dangalhad, avait déjà été interpelé sur les routes. De nouvelles infos seront données prochainement, en attendant nous souhaitons bon rétablissement aux blessés.

     

    Journal « l’Info Routière »

     

    ACCIDENT DE BUS À ST FERNARD, PLUS DE PEUR QUE DE MAL

     

    Dans l’après-midi de la journée d’hier, une voiture a percuté un bus, par chance les dégâts sont avant tout matériels. L’autobus, transportant des personnes âgées, a été percuté par un véhicule non loin de St Fernard. Bien qu’arrivés sur place d’urgence, le personnel médical a constaté qu’avec chance, les blessures des personnes concernés sont pour la plupart minime, certaines d’entre-elle ont cependant été emmenées au centre médical en surveillance dû à leur faible état de santé, comme la femme enceinte du conducteur de la voiture. Ce dernier témoigne avoir soudainement perdu le contrôle de son véhicule et ne plus pouvoir ajuster sa direction. C’est la piste principale que poursuit la police « tout semble indiquer une défaillance  mécanique » selon elle. En espérant que tout le monde se remette de ce choc qui par chance, ne fut qu’une frayeur.

     

     

    Les deux articles ci-dessus ont choisi de parler ou de taire certains détails, tout ce qu’ils disent est vrai mais la façon de le dire joue beaucoup. Le premier se veut plus « choc » et en plus en profite pour inciter la haine envers une communauté de manière tout à fait légale. Le second se veut plus rassurant et direct, indiquer les faits de manière simple comme pour faire un résumer de la situation. Je me suis inspiré de ce que je peux entendre et lire dans certains journaux d’information, même ce qui apparaît dans le premier article. C’est quelque chose que je souhaite dénoncer, comment peut-on encore accepter cela ? Que sous couvert de donner l’actualité on y implique un message discriminatoire ? Cela se fait trop fréquemment et le grand public n’y voit que du feu malheureusement, se laissant influencer sans réfléchir par soi-même. Pourtant, on nous apprend dès notre plus jeune âge à ne pas faire confiance aux inconnus et ne pas croire tout ce qu’ils disent…

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Chapitre XII


      « On veut juste allez à l’hôpital, rien de plus »
    Jordan avait répondu immédiatement,  à ce qu’il reconnut comme étant un homme, dans l’espoir que ça calme les choses, il voulut se retourner mais l’homme reprit plus fort :
    « Ne vous retournez pas où je tire ! Ça me dit pas qui vous êtes, vous faites partis des relanceurs ou des résistants ? »
    Jordan ne savait pas vraiment quoi répondre, s’il pouvait juste tournait légèrement la tête pour voir à qui il avait à faire. Ce fut Steve qui répondit à sa place :
    « Nous somme ni chez l’un ni chez l’autre. »
    L’homme sembla réfléchir, il finit par répondre joyeusement :
    « Des neutres hein…voilà qui est intéressant, vous pouvez vous retourner sans risque. »
    Lorsque Jordan se retourna, il fut surpris de voir à qui ils avaient affaire, c’était un vieil homme en chaise roulante qui avait perdu ses jambes. Le vieillard était chauve en dehors de quelques mèches de cheveux blancs sur les cotés de son crâne, et il semblait très maigre, comme s’il n’avait pas mangé depuis plusieurs jours. Ce n’était pas le plus perturbant, Steve le fit remarquer :
    « Eh mais vous n’êtes pas armé ! »
    Le vieil homme le regarda tout en fronçant les sourcils :
    « Fiston, la persuasion est tout aussi efficace qu’une arme. Alors comme ça vous allez à l’hôpital, vous ne m’avez pas l’air blesser pourtant. »
    Jordan répondit en la présentant :
    « Ma sœur Mathilde est enceinte et on préfère qu’elle soit prise en charge par des personne compétentes, le moment venu. »
    L’homme scruta la jeune femme, il déclara à Mathilde et Steve :
    « Félicitation à vous deux, oh jeune homme, ne vous demandez pas comment je le sais, ça se voit dans votre regard que c’est vous le père. »
    Le vieil homme leur tourna le dos et s’éloigna en expliquant :
    « Vous feriez mieux d’attendre un peu avant d’y aller, avec ce qui vient de se passer au-dessus, les deux clans seront agités et ils tireront à vus.  J’ai de quoi faire un feu pour la nuit là-bas, par contre il n’y aura pas assez de nourriture pour tout le monde. »
    Steve demanda à Jordan inquiet :
    « Tu penses qu’on peut lui faire confiance ?
    -Allons…, il est en fauteuil roulant et en plus c’est un vieillard, comment veux-tu qu’il soit dangereux ?
    -On ne sait rien de lui…
    -Hmm attends. »
    Jordan cria en direction du vieil homme :
    « Comment vous vous appelez ?
    -Vous avez qu’à m’appeler le vieillard comme vous venez de le faire et je ne suis pas sourd, pas besoin de crier ! »
    Jordan se sentit un peu gêné.

    Effectivement le vieil homme avait installé un petit coin pour lui dans un vieux local de contrôle des eaux, il avait un petit feu et même de l’eau qui venait via un robinet, il filtrait cette dernière avec un ingénieux système ou l’eau passait à travers du sable, des petits cailloux et du tissu. Afin d’aller chercher de la nourriture Jordan proposa à Steve d’aller fouiller les restaurants qui devaient se trouver le long de la plage, Steve accepta mais Émilie râla :
    « Non, je veux y aller avec toi ! Je n’ai jamais vu la mer moi, je veux en profiter un peu. »
    Effectivement, aujourd’hui c’était la première fois qu’Émilie se trouvait proche de la mer mais Mathilde n’était pas d’accord :
    « Ce n’est pas une excuse, mer ou pas, tu restes ici à l’abri ! »
    Celui que désormais Jordan appelé le Vieillard s’interposa :
    « Je sais que je ne devrai pas m’en mêler mais si vous vous voulez mon avis, il vaut mieux qu’elle soit habituée à affronter le risque dès maintenant. »
    Cela ne sembla pas convaincre Mathilde et le vieil homme ajouta :
    « De plus il n’y a pas de grand risque le long de la plage, avec le vent qui souffle il fait si froid que peu de monde s’y trouvera. »
    Mathilde finit par demandait amèrement à Jordan :
    « Tu la surveilles bien, d’accord ? 
    -Ne t’en fais pas, allez à plus tard. »

    Même avec des vêtements chauds, le froid environnant glaçait le sang de Jordan qui marcher tant bien que mal. Émilie ne semblait pas perturbée par ce problème, elle marchait tranquillement observant la mer se balancer et les nuées de mouettes qui volaient au loin. Jordan était sûr que si elle le pouvait elle irait se baigner dans l’eau, peut-être que s’ils restaient dans le coin pendant un bon moment cela serait possible jour avec du meilleur temps. Ils arrivèrent tous deux jusqu’à la digue où se trouvaient la plupart des restaurants, si avant c’était parmi les endroits les plus fréquentés par les plagistes, aujourd’hui c’était devenu des bâtiments vides, poussiéreux et en ruine. Le premier qu’ils fouillèrent ne donna aucun résultat en dehors de vieux poisson congelé dont les yeux étaient devenus blancs avec le temps, Jordan referma rapidement le congélateur mais l’odeur abominable avait réussi à le faire vomir. Ils finirent par tomber sur un ancien restaurant qui possédait une cave, dans celle-ci se trouvaient de grandes boîtes de conserve de légumes et de fruits.  Jordan pensa qu’avec les légumes ils pourraient se faire une soupe, Émilie proposa de prendre des pêches en conserve pour faire un dessert, Jordan accepta, une fois n’était pas coutume.  Alors qu’il ressortaient du restaurant avec des boîtes de conserve dans leurs sacs, une explosion se fit entende au loin et un nuage de fumée se souleva parmi les immeubles, Émilie demanda inquiète :
    « C’était quoi ça ?
    -Je ne sais pas, c’était assez éloigné mais ne traînons pas ! »
    Ils retournèrent rapidement à la sortie d’égout où les attendait le restant de la famille et le vieil homme, Steve s’approcha d’eux pour prendre le sac d’Émilie qu’elle avait du mal à porter. Il s’approcha discrètement de Jordan et lui chuchota :
    « Je ne sais pas ce qu’il veut mais il nous a dit de nous méfier de toi.
    -Quoi ? Pourquoi ?
    -J’en sais rien mais je te transmets l’info »
    Alors que Jordan sortit les boîtes de conserve afin de préparer la soupe, il observa le vieillard qui faisait couler de l’eau dans une casserole. Jordan se demanda en quoi on devrait se méfier de lui.

    Le repas se fit quasiment en silence tandis que la nuit tombait doucement, le vieil homme félicita Mathilde pour ses talents culinaires, Jordan, lui, continuait de réfléchir aux raisons qui auraient pu inciter le vieillard à donner un tel conseil à Steve. Une fois le repas terminé toute la famille mangea quelques pêches tandis que le vieil homme s’était éloigné pour observer le ciel, Jordan prétexta vouloir aller proposer des pêches au vieil homme mais il avait une tout autre idée derrière la tête. Arriver à sa hauteur, il lui demanda poliment :
    « Vous voulez des pêches ? »
    Le vieillard sourit et répondit :
    « Allons fiston, je ne suis pas dupe, tu n’es pas là pour ça, tu veux savoir pourquoi j’ai dit aux autres de se méfier de toi.
    -J’aimerais effectivement le savoir oui..
    -Très bien mais assieds-toi s’il te plaît. »
    Jordan s’exécuta est s’assit sur le rebord en béton, le vieil homme repris alors :
    « Avant de te donner ma raison, je vais te donner mon point de vue sur ce qui se passe actuellement. Cette guerre, ce malheur humain qu’on subit est autant la faute des relanceurs que des résistants. Dans une guerre il n’y a pas de nobles ou de mauvaises personnes, seulement deux clans qui s’affrontent pour des raisons égoïstes, mettant ça sur le dos de nobles raisons afin d’enrôler un maximum de personnes avec eux. Les seuls vrais personnes nobles sont celles qui tentent tout simplement de survivre sans nuire aux autres, comme ta famille mais pas comme toi. J’ignore de quel clan tu partages les idées mais tu es tout aussi assoiffé de sang qu’eux
    -Qu’est-ce qui vous permet de dire ça ! Vous me connaissez à peine.
    -Je l’ai vite compris tout à l’heure, tu as toute suite décidez d’aller prendre de la nourriture, sans y réfléchir une seconde. Prêt à tout pour prendre quelque chose qui ne t’appartient pas, juste pour ton besoin, je suis sûr que s’il l’eut fallu, tu étais prêt à tuer ceux qui se seraient mis sur ton chemin. C’est ce que font les Relanceurs, s’ils ont besoin de quelque chose, ils le prendront quitte à tuer pour ça.
    -C’était pour qu’on se nourrisse, Je ne suis pas comme les Vautours !
    -L’excuse des raisons nobles comme je le disais, mais effectivement non, si tu utilises ce terme, tu partages l’idée des Résistant, eux veulent se venger, ils sont prêts à tuer juste par sentiment de haine et de vengeance en disant que les Relanceurs doivent payer, que leur morts est juste, peut-être penses-tu comme eux
    -Écoutez les rares fois où j’ai dû abattre quelqu’un c’était pour nous protéger moi et ma famille rien de plus !
    -Vraiment ? Tu peux me regarder dans les yeux et me jurer qu’à aucun moment tu as tué par simple vengeance ou pour prendre quelque chose qui n’était pas à toi ou encore tuer par simple haine ? »
    Tandis que le vieil homme dévisageait Jordan, celui-ci se rendit compte avec horreur qu’il avait déjà réalisé les deux premiers cas et songé au troisième. Le vieil homme observa de nouveau le ciel concluant :
    « C’est bien ce que je pensais… Que tu veuilles l’admettre ou non tu es un tueur et pas juste pour protéger ta famille, plus vite tu t’en rendras compte mieux ça vaudra pour toi et ta famille. Tu les mets en danger en restant avec eux, surtout la plus jeune elle risque de penser comme toi à force. Il y a assez de meurtriers autour de nous pour qu’il y en ait en plus dans ta famille, après ce n’est que mon opinion, à toi d’agir comme tu le veux. »
    Jordan n’osa pas répondre, restant assis là silencieusement tandis que le vieil homme s’éloigna pour retourner près de feu. Jordan réfléchissait à tout en même temps, se mélangeant les idées, débattant avec lui-même sur le pour et le contre, cette nuit-là il ne dormit que très peu, observant le vieil homme qui ronflait sur sa chaise roulante. Il finit par se lever et alla marcher un peu le long de la plage, histoire de se libérer l’esprit. Des coups de feu se faisaient entendre parmi les immeubles, encore une bataille entre les deux clans, puis le silence régna de nouveau indiquant que l’un des clans venait de gagner, des hommes et des femmes venaient probablement de mourir à quelques centaines de mètres de lui, Jordan se rendit compte que cela ne le choquait plus. Lorsqu’il parvint à s’endormir, il rêva de la bataille qu’il venait d’entendre, sauf que cette fois-ci, il y participait. Jordan se contenter de tirer et abattre les personnes qui passaient devant lui, sans savoir de quel clan elles faisaient partie. C’est alors qu’il se réveilla en sursaut, observant autour de lui de façon paniquer, Émilie dormait tranquillement, ce n’était qu’un cauchemar, il retomba endormi sous la pression de la fatigue.

      Le bruit du vent, de la mer et des mouettes, réveilla en douceur Jordan, il mit rapidement une veste, l’air du matin étant très frais. Il aperçut le vieil homme près de la mer, qui observait les vagues sereinement, Jordan décida d’aller le voir. Le vent soufflait plutôt fort, tandis que de fines gouttes tombaient, Jordan se demanda comme le vieillard pouvait rester assis comme ça sans attraper froid. Lorsque Jordan arriva à sa hauteur, le vieil homme demanda :
    « Bien dormit  jeune homme ? »
    Pour toute réponse, Jordan déclara :
    « J’ai pris ma décision. »
    Le vieil homme laissa un silence avant d’ajouter :
    « Je suis convaincu que t’as pris la bonne
    -Vous vous trompez peut-être…
    -C’est possible mais c’est ce que tu penses alors autant que j’en fais de même. »
    Bien qu’il ne l’appréciait que moyennement, Jordan respecta le vieillard, c’était quelqu’un de réfléchi et de sage, le genre de personne rare qui sait dire qui vous êtes, rien qu’à votre regard. Les deux hommes restèrent là, à observer en silence la mer et les mouettes qui plonger pour attraper quelques poissons, Jordan finit par s’asseoir sur le sable humide, oubliant même la fraicheur du vent, ça faisait du bien de rester là à rien faire, sans rien penser. Une fois les autres membres de la famille réveillés, ils déjeunèrent avec le restant de soupe de la vieille qu’ils firent réchauffer, après avoir affronté le froid, Jordan savoura la chaleur du plat avec plaisir. Tandis qu’ils mangeaient tranquillement, l’un des tuyaux trembla un grand coup, comme si on venait de taper dessus, un autre fit la même chose quelques secondes plus tard, le vieil homme avait observé la chose avec inquiétude. Il parla d’un coup, plus pour lui-même que pour les autres :
    « Ils arrivent par l’aile ouest et l’aile est, probablement des Relanceurs et des Résistants, oh non il est hors de question que vous utilisiez mes égouts pour votre guerre, je ne le permettrait pas ! »
    Tandis qu’il se mit à tourner une vanne presque rouillée, il expliqua à la famille :
    « Vous feriez mieux de partir au plus vite, l’endroit va être inondé en peu de temps, continuez le long la plage vers la gauche pour atteindre l’hôpital, c’est le grand bâtiment blanc. »
    Tandis que les autres prirent leurs affaires et commencèrent à s’éloigner, Jordan demanda inquiet :
    « Et vous qu’allez-vous devenir ? »
    Le vieil homme l’observa avec le sourire, tandis qu’il tournait une autre vanne en répondant :
    « J’ai déjà bien vécu comme ça, si je peux stopper ne serait-ce qu’un peu cette guerre alors je partirais satisfait.  Maintenant recules ! »
    Jordan ne savait pas quoi dire, il ne put qu’ajouter :
    « Merci…pour tout. »
    Le vieil homme se contenta d’un signe de la tête tandis que Mathilde hurlait :
    « Jordan dépêches-toi ! »
    Jordan sortit de là et rejoignit sa famille sur la plage, tous marchèrent plusieurs mètres avant de tourner le dos lorsque le bruit de l’immense vague provoquer par le vieil homme se fit entendre. Jordan proposa de s’arrêter là et de faire une minute de silence en la mémoire du vieil homme, minute durant laquelle il repensa à tout ce que lui avait dit ce dernier la veille. Puis la famille repartit en direction de l’hôpital, qu’ils apercevaient déjà au loin.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Bonjour à tous.



    Si je fais cette news c'est avant tout pour vous remercier. Les visites sur le blog sont de plus en plus fréquentes, régulières et en nombre, franchement je vous remercie, vous ne pouvez pas savoir à quel point ça me fait plaisir de voir que des gens s’intéresse à ce que je fais, c'est cliché de dire cela mais c'est réellement le cas donc vraiment un gros merci à vous !

    Seconde chose cependant, on approche de la fin du 1er Volume de Youth&War, on est vraiment très proche, cela fera presque 1 an que le 1er chapitre a été posté, j'espère que cette histoire vous aura plu ! Personnellement je continue d'écrire le second volet qui sera sans doute plus, plus travaillé également car j'ai ressenti une nette amélioration entre ce que j'écris en ce moment et ce que j'ai écrit il y un an, bref le tout en mieux normalement :p

    3éme petit point, j'ai une petite idée pour ces vacances d'été, une nouvelle étalé en 3/4 grande parties, j'ai pas commencé à l'écrire mais j'ai un début d'intrigue en tête, ça parlera d'auto-stoppeuse ;)

    Voilà pour les infos, encore merci à vous, sincérement, j'espère que ce que vous lisez continue de vous plaire, perso je retourne sur Dark Souls 2 et je vous dit à bientôt pour la clôture de Youth&War ^_^

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Chapitre XIII


      La pluie continuait de tomber par petites gouttes, les vagues s’agitaient tandis que le vent prenait de l’ampleur, glaçant le sang de Jordan et de sa famille qui continuait de marcher vers leur destination.  Entre le sable qui les obligeait à plisser les yeux et le vent qui les faisait valser lors de ses souffles brusques, ils avancèrent lentement. Jordan était stupéfait de voir à quel point le temps avait changé en quelques minutes, presque comme s’il voulait les empêcher d’atteindre l’hôpital. Ils ne pouvaient pas trainer, à tout moment, le risque d’être repéré par des relanceurs et de se faire tuer était présent. Lors d’un souffle particulièrement violent, Émilie tomba dans le sable humide, Jordan l’aida à se relever et lui tendit la main afin de l’aider à marcher, le jeune homme regarda en direction de l’hôpital, ils avaient à peine avancé de quelques mètres en dix minutes.  La pluie s’accéléra tandis que la brume semblait s’inviter à la fête, au bout de ce qui lui sembla une heure, Jordan regarda de nouveau vers l’hôpital, ils leur rester une trentaine de mètres à parcourir. Jordan ne les avaient pas vus auparavant mais un groupe de personnes s’approchait d’eux, Jordan ordonna à sa famille de s’arrêter, une fois arrivée près de la famille, l’un des hommes du groupe demanda en hurlant pour que le vent ne couvre pas sa voix :
    « Vous allez à l’hôpital ? »
    Jordan du crier également pour répondre :
    « Oui
    -Bien on va vous escorter »
    Les deux femmes et les trois hommes qui composaient le groupe entourèrent la famille, Jordan remarqua qu’ils étaient bien armés, de grands et longs fusils noirs, leur tenue avaient également un style très militaire bien que ne ressemblant pas aux modèle officiel.. Jordan demanda à l’homme qui les avait accueillis :
    « Comment vous avez su que nous n’étions pas des ennemis ? »
    L’homme souri en répondant :
    « Quatre personnes, très jeunes et très peu armés, soit vous êtes neutres et vous voulez aller à l’hôpital soit vous êtes des ennemis suicidaires. Dans les deux cas on court peu de risques. Par contre, vu qu’on parle des fusils, vous n’aurez pas le droit de rentrer avec dans l’hôpital. »
    Ils arrivèrent devant l’entrée de l’hôpital qui était entouré de barrières de fortune, un homme gardait l’entrée avec un registre dans ses mains, le groupe laissa la famille là repartant surveiller les environs. Le gardien leur demanda sans les regarder:
    «Déposez vos armes dans la caisse de gauche. Raison d’arrivée ?
    -Une fille enceinte
    -Très bien, faux de nom de famille ?
    -Pardon ? »
    L’homme observa Jordan comme si sa réaction n’était pas naturelle, il expliqua :
    « Si vous faîtes bien partis de la même famille on va vous regrouper sous un faux nom, on préfère utiliser des faux noms par sécurité, inventez-en un »
    Jordan réfléchit quelques secondes avant de répondre :
    « Famille Manhu 
    Très bien, on va pouvoirs vous donner deux chambres le temps qu’un médecin soit disponible, je les préviendrai de votre arrivée. Entrez et demandez deux chambres de deux personnes. »
    La famille entra dans une grande salle circulaire, l’endroit était très sombre, plutôt salle et certains murs étaient partiellement fissurés. L’éclairage électrique en mauvais état donnait un aspect verdâtre à l’endroit bien que l’humidité devait aussi en être responsable. Derrière un vieux bureau métallique en partie cabossé se tenait une femme qui consultait une sorte de cahier, lorsqu’elle vit la famille s’approcher elle le rangea et demanda sobrement :
    « Que voulez-vous ?
    -Il nous faut deux chambres pour deux personnes s’il vous plaît »
    La femme sortit un classeur, l’ouvrit et regarda, elle prit un crayon tout en indiquant :
    « La trois-cent-quinze et la trois-cent-seize au troisième étage, faux nom de famille ?
    -Manhu
    -Vous pensez rester combien de temps ? »
    Jordan ne savait pas quoi répondre mais ce fut Mathilde qui répondit à sa place :
    « Je suis enceinte mais on ne sait pas vraiment depuis combien de temps, ça peut être deux mois comme un seul.
    -Je vais noter neuf mois pour ne pas prendre de risque, sachez que par la suite il est possible d’être héberger ici pour les jeunes personnes, notamment les jeunes mères,  en échange de participer au travail à faire. Voici le programme des journées. Les ascenseurs ne sont plus alimentés, il faut prendre les escaliers qui se trouvent dans le fond du couloir de droite. »
    La famille se dirigea vers les escaliers tandis que le gardien était rentré, probablement pour aller voir les médecins. Arriver au troisième étage, ils cherchèrent leurs chambres puis s’y installèrent rapidement, Steve et Mathilde dans l’une, Émilie et Jordan dans l’autre. Émilie s’exclama joyeusement :
    « Un vrai lit ! C’est génial et il y a même des toilettes ! »
    Elle alla dans la petite pièce des toilettes, tira la chasse et revenu tout enjouée :
    « Elle fonctionne ! J’espère que la douche aussi ! »
    Jordan esquissa un sourire en voyant à quel point sa sœur se satisfaisait ici, Steve et Mathilde ne tardèrent pas à rentrer dans la chambre, Mathilde annonça également joyeuse :
    « Je ne vous en veux plus de nous avoir conduit ici, c’est du moins la meilleure décision que vous ayez prise ! »
    Elle se posa sur le lit et se mit à lire le programme à voix haute :
    « Les repas se font à midi et au soir, poisson à midi, soupe au soir. Il est possible de sortir de la cour arrière uniquement durant l’après-midi, le toit est également accessible mais il est déconseillé d’y aller. Merci de remettre ce programme à l’accueil une fois avoir pris connaissance des règles. »
    Elle fit une pause et se leva en disant :
    « J’espère que vous avez tout retenu, je veux pas partir d’ici de sitôt, je vais aller ramener le programme à la dame puis je prendrais une bonne douche, ça fait tellement longtemps. »
    Alors que Mathilde avait quitté la chambre, Steve demanda avec un sourire :
    « Vous pensez qu’elle sera toujours aussi enjouée quand elle verra qu’on n’a que de l’eau froide ? »

      Jordan prit également une douche, bien que l’eau était froide cela restait agréable, puis vint l’heure du repas de midi. La cafeteria était remplie de monde, certaines personnes avaient l’air proche de la mort, beaucoup étaient gravement blésés, parfois mutiler. L’endroit était surtout rempli d’enfants, d’adolescent et de personnes âgées, très peu parlaient, trop occupé à manger. Jordan se vit servir une assiette de poisson cuit à la vapeur et de purée, la quantité était restreinte comme si attendait Jordan, il alla rejoindre le reste de sa famille qui s’était assis à une grande table déjà occupée par d’autres familles. Tandis que Mathilde, Steve et Émilie discutaient avec d’autres personnes, Jordan mangea dans le silence, il finit rapidement son assiette, la débarrassa et quitta la cafétéria. Il monta jusqu’au toit, la pluie et le vent s’étaient légèrement calmé mais le froid était toujours présent, cela ne découragea pas Jordan de rester dehors. L’endroit était très sale, verdâtre partout et tout aussi craquelé que les murs intérieurs du bâtiment, une bordure faite en acier prévenait des chutes, l’hôpital était l’un des bâtiments les plus hauts de la ville, ce qui permettait d’observer facilement les environs. Au loin, Jordan remarqua une église dont le clocher avait été détruit, de l’autre côté se trouvait le phare, ainsi qu’un tas de bateaux qui flottait au bord des quais dans tout sens, sans doute n’étant plus en état de naviguer, de vieilles usines était également présente sur le bord de la cité proche de hautes collines. Jordan s’accouda à la bordure et resta à observer la mer au loin, c’était la seule vue agréable qui ne rappelait pas la guerre présente dans les rues. Il ne savait combien de temps il était resté là quand Steve arriva, déclarant avec le sourire :
    « J’ai eu du mal à te trouver, qu’est-ce que tu fais ici tout seul ? »
    Jordan répondit sans conviction :
    « Je me détends l’esprit 
    -Ah ok…je vais te laisser seul alors, juste pour dire que Mathilde voit un médecin demain dans l’après-midi.
    -Ok, merci de l’info. »
    Steve semblait attendre plus de réaction de la part de son cousin mais ce ne fut pas le cas, il laissa Jordan seul, ce dernier ne bougeant pas. Jordan resta là, perdu dans ses pensées, de temps en temps, il entendait des coups de feu ou des explosions mais il n’y prêtait plus attention à force. Il était si pensif qu’il n’avait pas senti le temps passer mais lorsqu’il remarqua que le soleil se couchait, il se décida à rentrer, il n’avait même pas senti la pluie s’arrêter. Jordan retourna dans sa chambre, Émilie n’y était pas, elle devait sûrement être avec Mathilde et Steve, Jordan s’’allongea sur son lit et observa le plafond. Le reste de la famille arriva, Émilie expliqua avec joie :
    « C’est trop bien ici ! On a vu des chats dans la cour, j’ai même réussi à en caresser un »
    Jordan répondit par un sourire, Mathilde déclara :
    « On nous a indiquer qu’on pouvait déjà aller souper, tu viens ?
    -Allez-y sans moi, je n’ai pas faim, je vais plutôt dormir, j’ai déjà peu dormi la nuit passée… 
    -Ok à demain alors »
    Ils partirent, laissant Jordan seul, de son lit il arrivait à voir le ciel à travers la fenêtre, quelques étoiles brillaient déjà, Jordan finit par s’endormir tranquillement, rêvant de tout et de rien.

      Le lendemain matin, un rayon de soleil s’était invité à travers la fenêtre, réveillant en douceur Émilie. Elle se leva et regarda le lit en face du sien, son frère était déjà levé, surement occupé à prendre une douche ou à se promener dans les couloirs. C’est alors qu’elle remarqua une feuille posée sur le lit de ce dernier, elle reconnut l’écriture de son frère et commença à lire la lettre :
    « Je ne sais pas trop comment commencer ce mot, je n’ai jamais fait ça, en général on commence par « cher monsieur » donc là je vais dire « Cher famille », non ça fait trop officiel. Ce que je veux dire…J’aurais aimé profiter plus de la journée d’hier en votre compagnie mais cela aurait rendu la chose encore plus difficile, vous êtes en sécurité ici et ça, ça me rassure. J’ai longtemps réfléchi à ce qui se passe en ce moment et a tout ce qu’on a dû affronter et subir pour en arriver là, bien souvent à cause de mes décisions d’ailleurs, je vous ai mis en danger alors que mon rôle est de vous protéger. Cette guerre m’a transformé et cela a failli transformer Émilie aussi, heureusement malgré tout les problèmes qu’on a traversé ça c’est calmé, j’ai même vu hier qu’ici tu redeviens la petite fille que tu es censé être, ça me soulage. Ce que je veux dire- c’est plus dur que je le pensais même à l’écrit-ce que je veux dire c’est, c’est que j’ai décidé de partir, quand à vous, je veux que vous restiez ici, c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour vous protéger. Steve, j’ai confiance en toi, t’es prudent, prends soin de mes sœurs s’il te plaît et je sais qu’avec Mathilde vous aller avoir un beau bébé, j’espère le voir un jour, promettez-moi de lui donner un nom cool. Émilie, promets-moi d’être sage avec ta sœur, je n’aime pas quand vous vous battez. J’espère que pour une fois j’ai su prendre la décision et que vous serez heureux même sans moi. Je serai toujours à vos côtés tant que vous penserez à moi, ne vous inquiétez pas. Je       vous    aime »
    La lettre était remplie de rature et l’encre avait coulé par endroits, sûrement dû aux larmes de Jordan, les mêmes larmes qui coulaient actuellement sur les joues d’Émilie en ce moment, elle ne pouvait s’empêcher de pleurer. Son frère était parti, sans prévenir, sans dire où il allait, elle ne le verrait sans doute plus jamais. Elle espérait à une mauvaise blague mais non, ses affaires avaient disparus, il leur avait écrit une lettre d’adieu. Quelqu’un toqua à la porte, sans savoir pourquoi Émilie cacha rapidement la lettre sous l’une des couettes, et alla s’enfermer dans les toilettes avant d’inviter la personne à entrer. Mathilde s’exclama de bonne humeur :
    « Allez debout là-dedans ! Ben vous êtes où ? »
    Émilie tenta de parler normalement alors qu’elle continuait de pleurer, se forçant de calmer sa peine :
    « Je suis là 
    -Et Jordan il est où ? »
    C’est ce qu’elle aurait aimé savoir elle aussi mais elle n‘en savait rien, elle se contenta de répondre :
    « Je sais pas »
    Sa sœur râla de l’autre côté de la porte :
    « Il doit encore se promener tout seul je ne sais où, je ne sais pas ce qu’il a depuis hier, il commence à m’énerver sérieusement. Bon, moi et Steve on va prendre une douche et après on va aller donner un coup de main en cuisine, si jamais tu veux nous rejoindre. »
    Elle sortit de la chambre en fermant la porte, Émilie ressortit des toilettes, les yeux toujours humides, elle reprit la lettre une deuxième fois, elle observa la feuille comme si c’était la chose la plus importante au monde, alors qu’elle l’avait reposé sur le lit, elle vit qu’une phrase avait été écrite au dos, ce qu’elle s’empressa de lire :
    « Émilie, je t’ai laissé un cadeau sous mon matelas mais promets moi de ne pas t’en servir, je te laisse en symbole du lien qu’il y a entre nous, chaque fois que je te manquerais, tu n’auras qu’à le regarder et je serai de nouveau à tes côtés. »
    La jeune fille s’empressa de lever le matelas, découvrant un objet qu’elle n’avait plus vu depuis longtemps, le poignard qu’elle avait récupéré il y a de ça plusieurs mois. Elle se remémora tout le chemin traversé depuis, tout ce qu’elle avait vécu, les bons comme les mauvais moments. Cette guerre lui avait fait perdre sa maison, ses amis et maintenant son frère, Émilie serra le poignard dans ses mains, tandis que des larmes coulaient sur ses joues. La jeune fille savait que si désormais la vie ne serait plus comme avant, elle se promit de se battre pour ne plus subir cette guerre mais qu’au contraire, elle était prête à l’affronter.

     

     

    FIN

    Partager via Gmail

    votre commentaire