• La présence


    « N’avez-vous jamais eu cette sensation d’avoir vu bougé quelqu’un ou quelque chose du coin de l’œil et lorsque vous regardez directement il n’y a rien bien que vous êtes sûr d’avoir vu quelque chose bouger ?
    -Bien sûr que si ça m’est arrivé, ça arrive à tout le monde mais cela est dû à notre imagination ! Vous n’allez pas me faire croire que vous êtes sérieux dans ce que vous dites ? »


    Victor en avait marre, cela faisait plus de vingt minutes qu’il interrogeait l’homme qui était assis face à lui. Ce dernier était soupçonné de meurtre, il avait été retrouvé dans une maison à coté du cadavre d’une femme et avec les mains pleines de sang. Tout semblait dire qu’il était le meurtrier mais l’homme insistait sur le fait que c’était une présence qui était responsable de la mort de la femme. Victor lui posa encore une fois la question :
    « Que faisiez-vous sur les lieux du crime et qu’avez-vous fait ? »
    L’homme qui semblait ne pas avoir écouté, continua son monologue sans répondre à la question :
    « N’avez-vous jamais entendu de bruit autour de vous, alors que vous êtes seul chez vous, un bruit assez fort pour être provoqué par quelqu’un ou quelque chose…c’est elle qui fait ça, la présence, c’est elle.
    -J’en ai marre, vous vous rester là, moi je me faire un café j’en ai bien besoin ! »


    Victor se leva et sortit de la salle d’interrogatoire et se dirigea vers la machine à café qui se trouvait à l’accueil du commissariat. En passant par les couloirs, il entendit la pluie qui claquait contre les vitres tandis que les éclairs illuminaient l’endroit régulièrement, ce mauvais semblait ne pas vouloir s’arrêter.
    À la machine à café se trouvait son collègue Damien qui lui demanda :
    « Ouhla t’as l’air fatigué toi, ça va pas ?
    -J’interroge un illuminé soupçonné de meurtre, pour moi c’est clair que c’est lui qui a fait le coup mais il ne répond même pas à mes questions, d’après lui le meurtre a été fait sur une présence…
    -Ahah, t’es tombé sur un bon cas ouais, ça me rappelle un jour où j’ai dû arrêter un mec complètement bourré qu’avait eu un accident de voiture, d’après lui une poule géante avait traversé la route, le pire c’est qu’il avait réellement écrasé une poule ! »
    Tandis que Victor et Damien plaisantez sur cette anecdote, la pièce fut d’un coup plongée dans le noir, Damien râla :
    « Ah ! Fallait que ça saute…
    -Je vais retourner près de mon fou alors, je n’ai pas envie qu’il en profite pour se sauver ! »


    Victor reprit le couloir obscur qui subissait des flashes de la part des éclairs, il n’était pas peureux habituellement mais cette nuit il se sentait comme dans un film d’horreur. Tandis qu’il passait devant l’une des fenêtres, un éclair illumina l’endroit pendant quelques secondes. Quelqu’un se trouvait debout devant la fenêtre à l’extérieur, du moins c’est ce qu’il avait cru voir, forcé de constater à l’éclair suivant qu’il s’agissait juste d’un buisson. La fatigue lui jouait des tours, il était temps qu’il en finisse avec cette histoire et rentre chez lui. Par chance, le groupe électrogène de secours s’était mis en route, gardant la salle d’interrogatoire illuminé même si ce n’était que légèrement. Victor y rentra et s’assit, il n’avait pas fait attention mais avec le peu de lumière présente il ne voyait même plus le visage de l’homme qui baissait la tête. Victor affirma :
    « Je vous donne une dernière chance, après je vous mets en garde à vue et je m’embête plus avec vous. Tout ce que je veux c’est en finir avec ces conneries. Que faisiez-vous sur les lieux du crime ? »
    L’homme ne répondit pas, gardant la tête baisser cachant son visage dans l’obscurité, il ne bougeait pas au point qu’il semblait mort. Victor quelque peu inquiet de l’état de l’homme approcha sa main de ce dernier pour voir son visage mais avant qu’il ne le toucha, l’homme parla faisant sursauter le gendarme :
    « J’aimerais vous poser une dernière question… »
    L’homme avait dit cela d’une étrange façon, comme si cela était sa dernière volonté, Victor n’était pas rassuré mais néanmoins répondit avec assurance :
    « Si ça peut me faire partir d’ici…ma foi, allez-y ! »
    L’homme releva la tête, Victor remarqua que ces yeux semblaient ternes, sûrement un effet d’optique dû à l’obscurité. L’homme demanda alors :
    « N’avez-vous jamais pensé que cette présence, c’était moi ? »
    La dernière image que Victor eût vue était l’homme lui bondissant dessus puis l’obscurité totale prise place. On retrouva le corps de Victor quelques minutes plus tard, en observant la vidéosurveillance, on le voyait rentrer dans la salle d’interrogatoire durant la coupure de courant et parler seul comme s’il y avait quelqu’un avant de faire une crise cardiaque. L’homme qu’il avait interrogé plus tôt avait été transféré en garde à vue durant la coupure de courant. Jamais personne ne sût si l’homme était responsable de la mort du gendarme ou si cela était dû à autre chose.

    Vous qui lisez ce récit, lorsque vous pensez voir quelque chose bouger, lorsque vous entendez un bruit alors qu’il n’y a personne, méfiez-vous, méfiez-vous de la présence, méfiez-vous de la mort.

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  • Le génie de la bouteille


    Raphaël était occupé de débarrasser le grenier de la maison de son grand-père qui venait de décéder récemment, il y avait un nombre incalculable d’objets, la plupart étant totalement inutilisables. Dire qu’il débarrasse un vieux grenier alors que dans trois jours, il fêterait ses vingt-cinq ans, pour le moment il était dans la poussière. D’ailleurs il ramassa une vieille bouteille noire qui trainait au sol, elle était complètement recouverte de poussière mais était orné d’une plaque métallique, chose assez rare.

    Il ne savait pas ce qu’avait contenu la bouteille, il frotta la plaque avant de lire ce qu’il y avait d’écrit. De la fumée sortit de la bouteille de façon inquiétante, au point que Raphaël lâche cette dernière qui roula quelque centimètre plus loin sur le sol. La fumée prit peu à peu forme humaine et se matérialisa sous les traits d’une jeune femme, celle-ci observa le jeune homme inquiet et lui indiquant :
    « Tu m’as libéré de ma prison de verre, en échange je t’offre trois vœux que je réaliserai. »
    L’homme se frotta les yeux, croyant qu’il rêvait, il demanda surpris :
    « Vous…vous êtes un génie, comme…comme dans les histoires ?
    -C’est ça, comme dans les histoires…bon alors ces trois vœux ? »
    Raphaël réfléchissait, ce demandant ce dont il avait vraiment besoin, étant au chômage en ce moment, de l’argent l’aiderait, ainsi il demanda :
    « En premier vœu, je souhaiterais gagner une belle somme d’argent.
    -Les humains, si vénal…si tel est ton premier souhait, je l’exauce. »


    Le génie claqua des doigts, ce qui fit le bruit d’une petite intonation, immédiatement Raphaël eut un coup de fil sur son téléphone portable, il décrocha :
    « Allo monsieur Tringle, j’ai le regret de vous informer que vos parents sont mort dans un accident de voiture, toutes mes condoléances. Je dois aussi vous informer qu’après lecture de leur testament, vous héritez d’une somme assez conséquente, que je ne peux vous transmettre que par entretien. Nous fixerons une date dès que possible, encore toutes mes condoléances monsieur Tringle. »
    Bouleversé par ce qu’il venait d’entendre, Raphaël se tourna vers le génie qui l’observait en souriant et hurla :
    « Tu as tué mes parents ?! »
    Le génie répondit calmement :
    « Ah non, je n’ai rien fait en dehors d’exaucer ton souhait.
    -Mais je ne voulais pas ça comme ça, je veux qu’ils soient de retour parmi nous! »
    Le génie souri de plus belle, d’une façon assez inquiétante afin de déclarer sensuellement :
    « Ah l’amour maintenant…manquera plus que la popularité et j’aurai le trio gagnant, si tel est ton second souhait, je l’exauce. »


    De nouveau elle claqua des doigts, provoquant le même bruit d’intonation. C’est alors que dans une volute de fumée, deux personnes apparurent dans la pièce, avant de tomber allongées sur le sol. Les parents de Raphaël venaient d’apparaître dans la pièce ou plutôt leurs cadavres étaient dans la pièce. Horrifié par ce spectacle morbide, Raphaël tomba sur les genoux au milieu des cadavres de ses parents. Il pleurait par souffrance et par colère, il observa le génie qui semblait se réjouir de sa perfidie. Énervé contre ce dernier, il demanda :
    « Je veux que tu arranges tout ça ! »
    Le génie répondit d’une voix calme :
    « Si tel est ton ultime souhait, je l’exauce. »
    Raphaël sentit alors une intense douleur dans la poitrine tandis que sa vision se troublait, son cœur s’arrêtait, le génie avait encore réussi à détourner le souhait à son avantage. Tandis que la vie le quittait et qu’il tomba contre le sol, il vit la bouteille non loin de lui et put lire sur la plaque métallique :
    « Génie maléfique, malheur à celui qui touche cette bouteille. »

    HS : Je vous invite à aller découvrir Mask de Tori, il s'agit d'une série d'histoire courte sous forme de BD, elle ajoute des planches régulièrement et c'est vraiment beau avec une belle en ambiance, donc allez-y : C'est ici !

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  • Chapitre III

     

    Jordan eut du mal à se lever ce matin-là, il était réveillé mais continua à faire semblant de dormir. Il n’avait que quelques souvenirs de la veille, comme si son esprit ne voulait pas s’en rappeler. Il se souvenait de l’attaque du camp, de la mort de Lucie et qu’il avait donné un coup de couteau à un homme mais sans plus. Il ne voulait pas devoir raconter aux autres ce qui s’était passé, du moins pas tout de suite. Il finit par se rendormir un peu et lorsqu’il se réveilla de nouveau, il trouva la pièce extrêmement calme. En ouvrant les yeux et en observant autour de lui, il remarqua qu’il était seul. Ses sœurs et son cousin avaient disparu, ses vêtements de la vieille également, il se leva brusquement et regarda sur sa droite, les deux fusils avaient disparu eux aussi. Les Vautours les avaient-ils trouvés ? Non sinon lui aussi se serait fait enlever, ce n’est pas logique. Alors qu’il commençait à s’inquiéter il entendit les voix familières annonçant le retour de sa famille. Lorsque Matilde ouvrit la porte, il lui demanda agacé :
    « Où étiez-vous passé ? »
    Mathilde le regarda noir et râla :
    « Pas besoin d’un accueil aussi agressif !
    -Vous disparaissez sans prévenir et sans dire où vous allez, j’ai eu une frayeur pas possible.
    -Tu comprends donc ce qu’on peut ressortir quand tu pars le soir, monsieur « je reviens avec des habits remplis de sang », on a été les laver au petit canal. Tiens-les voilà ! »
    Jordan attrapa les vêtements que Mathilde lui avaient lancé, il se sentait légèrement idiot. Tandis qu’il s’habillait, Émilie s’approcha de lui, toute souriante en lui montrant le poignard propre :
    « Il t’a été utile ! J’ai bien fait de le prendre, mon couteau t’a protégé ! Tu as éliminé un Vautour ?
    -Émilie ! »
    Mathilde avait râlé sur sa sœur, elle rouspéta :
    « On ne se satisfait pas de la mort d’une personne, c’est immoral !
    -Mais ce sont nos ennemis…
    -Ça reste des êtres humains ! Tuer c’est mal, peu importe la raison.
    -Tu diras pas ça quand tu seras obligé de le faire pour survivre…
    -Fin de discussion ! D’ailleurs qu’est-ce qui s’est passé hier soir pour que tu sois couvert de sang ? »
    Jordan ne remarqua pas tout de suite qu’on s’adresser à lui, il avait suivi la discussion entre ses sœurs attentivement. Il jugea que les deux avaient raison, tuer était parfois nécessaire quoique ce soit immoral.
    « Jordan ?! »
    Le jeune homme sortit de ses pensées et répondit :
    «  Euh…rien c’est un chien affamé qui a commencé à me mordre, j’ai dû le blessé pour qu’il me lâche la jambe. »
    Mathilde observa son frère les bras croisés comme si elle jugeait si ses paroles étaient valable ou non. Jordan n’avait pas envie de dire la vérité, encore moins devant Émilie. Mathilde demanda méfiante :
    « Un chien qui t’a mordu la jambe ?
    -Oui c’est ça. »
    Jordan supplia le ciel pour que sa sœur n’insista pas plus sur la chose, celle-ci finit par dire en se retournant :
    « J’espère que ce pauvre animal se remettra de ses blessures. »
    Jordan remarqua que Steve avait observé la scène sans rien dire, il semblait également réfléchir sur la véracité des propos de Jordan. Mathilde, qui était occupée de vider le sac à dos qui contenait des bouteilles et des gourdes remplis d’eau, dit à Jordan :
    « Il faudrait que toi et Steve allait nous trouver de la nourriture, il faudrait également que vous trouveriez de quoi faire du feu, l’hiver s’approche
    -Ok on va y aller. »
    Jordan prit le fusil que lui tendait Steve, les deux garçons s’apprêtaient à partir quand Émilie demanda :
    « Je peux venir avec vous ? »
    Jordan lui répondit :
    « Non pas cette fois-ci, aide ta sœur à préparer le repas pour ce midi
    -oh…d’accord »
    Jordan suivit Steve en direction de la sortie, ce dernier guetta dehors avant de soulever la plaque qui permettait d’aller à l’extérieur. Une fois dehors il demanda :
    « Où est-ce qu’on va chercher ?
    -Il y a la vieille maison du vieux râleur qui est encore debout, on peut aller voir s’il y a des trucs intéressants.
    -Ah oui je vois….qui aurait cru que monsieur Fertin nous manquerait un jour… »
    Jordan répondit avec le sourire :
    « C’est clair ! Bon allons-y »


    Le soleil chauffait légèrement pour la matinée, la fin de l’été se faisait sentir. Les deux garçons n’eurent aucune difficulté pour aller jusqu’à leur destination, ils ne croisèrent aucun Vautour sur leur chemin et en vingt minutes ils étaient arrivé à la vieille maison. Celle-ci était plus grande qu’une maison classique, elle ressemblait à un petit manoir avec sa hauteur de deux étages et sa grille d’entrée peinte en noire. Les jeunes hommes passèrent par l’arrière à travers le trou d’une haie que Jordan avait l’habitude d’emprunter autrefois, vu que la maison était proche de l’ancien terrain de foot, Jordan allait souvent récupérer son ballon en douce malgré les menaces du vieux propriétaire lorsqu’il était enfant. Mais aujourd’hui personne ne râlerait, la maison était vide, le jardin autrefois si bien entretenu était désormais rempli de ronces et l’eau de la petite fontaine était verte. Steve du enfoncer la porte pour pouvoir entrer, l’intérieur était poussiéreux mais l’endroit semblait pourtant encore impeccable, contrairement aux ruines de beaucoup de maison celle-ci semblait n’avoir subi aucun dégât. Steve dit en observant les lieux :
    « On pourrait presque croire qu’elle est encore habitée.
    -Oui…tu vas rire mais j’avais toujours rêvé d’entrer en douce dans cette maison.
    -On pourrait presque venir vivre ici, plutôt que de rester dans la cave
    -Non on est plus en sécurité dans la cave, au moins elle n’est pas visible.
    -Peut-être mais faudra finir par bouger à un moment où un autre, on doit aller de plus en plus loin pour trouver de quoi vivre.
    -Le plus tard sera le mieux.
    - Il ne faudrait pas attendre qu’il soit trop tard…bon essayons de voir ce qu’il y aurait d’intéressant ici. »


    Les deux hommes commencèrent à fouiller les meubles et de récupérer ce que pouvait être utile au rez-de-chaussée. Après une vingtaine de minutes de recherches de provisions, les deux jeunes hommes en avaient terminé avec le rez-de-chaussée et s’attaquèrent à l’étage. Celui-ci était fait d’un long couloir, de deux grandes chambres et d’une salle de bain. Ils avaient déjà fouillé l’une des chambres et commencé la recherche dans la seconde lorsqu’ils entendirent un bruit de moteur s’approchait de la maison. Le bruit s’arrêta devant la demeure, Jordan et Steve s’inquiétèrent, des voix se faisaient entendre au-dehors. Jordan n’arrivait pas à comprendre ce que disaient les nouveaux-venus mais ils semblaient rire. Steve lui désigna le couloir et Jordan le suivi, ils marchèrent en tentant de faire le moins de bruit possible. Le cousin de Jordan avait repéré une trappe au plafond du couloir, il l’ouvrit mais aucune échelle ne permettait d’y monter. Jordan fit la courte échelle à son cousin afin de l’aider à monter, une fois en haut Steve tendit la main pour aider Jordan à son tour. La porte d’entrée venait de s’ouvrir et les inconnus étaient entrés dans la maison. L’un dit avec satisfaction :
    « Ça fait du bien de rentrer chez soi !
    -Tais-toi idiot !
    -Quoi ?!
    -Chut…quelqu’un est venu ici.
    -Qu’est-ce tu racontes ?
    -Il y plein d’objets qui ont été déplacé, comme le vase là.
    -Merde ta raison, tu crois qu’on s’est fait voler par des Résistants ? »
    Des Résistants. Maintenant Jordan et Steve savaient qu’ils avaient affaire à des Relanceurs, Jordan était toujours dans le couloir à écouter la conversation :
    « Fouillions l’endroit, ils sont peut-être encore là.
    -Bonne idée, toi vas voir par là, toi tu montes, toi vas voir la cave et moi je fais le tour du jardin, on revient ici après. »
    Jordan réagis rapidement et sauta pour attraper la main que lui tendait son cousin, celui-ci arriva à le hisser difficilement avant de refermer la trappe tandis qu’un des hommes, qu’ils avaient entendu monter les marches de l’escalier, arrivait. Les jeunes hommes restèrent sans bouger afin d’éviter tout bruit, ils entendaient l’homme marcher dans les chambres et ouvrir les portes d’armoires. Les pas se firent de plus en plus entendre à mesure que le Relanceurs avancer dans le couloir, il était maintenant juste sous la trappe, là où se trouvaient les deux garçons. Jordan pointa son fusil en direction de la trappe par sécurité, celle-ci fut ouverte légèrement avant qu’une voix cria :
    « On ne s’est pas fait voler, on est tranquille de ce coté-là ! »
    Jordan pouvait apercevoir l’épaule de l’homme qui avait commencé à ouvrir la trappe, ce dernier murmura :
    « Pas besoin d’aller fouiller là-haut alors. »
    Il referma la trappe en la claquant avant que le bruit indiqua qu’il s’éloigna pour redescendre l’escalier.


    Jordan souffla un grand coup, son cœur s’était accéléré comme jamais, la sueur commençait à couler sur sa nuque. Tandis qu’il reprenait son calme, il entendit les hommes reparler entre eux au rez-de-chaussée :
    « Il n’y a personne et on nous a pas volé, je ne serai pas étonné que ce soit une blague du groupe de l’église, venez on va aller leur montrer comment on aime rigoler nous
    -Mais on ne doit pas rester ici pour garder l’endroit normalement ?
    -Si t’as envie de moisir dans cette vieille maison c’est ton droit, moi je vais faire un tour
    -Ouais t’as raison allons-y, en plus je crois qu’il y a des femmes dans le groupe de l’église »
    Les hommes rirent entre eux tandis qu’ils sortaient de la maison, puis le bruit de démarrage du moteur se fit entendre avant que le véhicule s’éloigna en trombe. Steve dit à Jordan avec un rire forcé :
    « On a eu de la chance
    -Ouais, je crois qu’on peut dire que c’est un miracle qu’on soit encore en vie
    -Je n’irai pas jusque-là mais t’as peut-être raison. En tout cas on sait maintenant qu’il y a un campement de Vautours ici et à l’Église.
    -Oui et tu as entendu ? Ils étaient inquiétés de s’être fait voler, tu crois que ça veut dire qu’il cache quelque chose ici ?
    - On n’a pas encore été voir la cave. »
    Jordan et Steve sortirent rapidement du grenier sombre et descendirent jusqu’à la cave en courant. Dans la cave se tenait un grand stock de nourriture, de médicament, d’armes, de munitions et d’objet utiles comme des allumettes, des briquets, des lampes torches ou des piles. Lorsque Steve vit cela, il dit à Jordan :
    « T’avais peut-être pas tors pour le miracle »

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  • Le Plafond

     

    Stéphane était allongé sur son lit, il ne dormait pas, il restait les yeux ouvert à observer son plafond blanc. Il respirait calmement, écoutant le bruit de l’air qui circulait, le regard perdu dans la blancheur du plafond qui lui faisait face. En vérité, Stéphane réfléchissait sur de nombreuses choses, trop nombreuses d’ailleurs, il essayait en vain de faire le vide dans son esprit mais cela ne fonctionnait pas.
    Le jeune homme se demandait actuellement si sa vie lui convenait, bien qu’il ait déjà réfléchi et répondu de nombreuses fois à cette question, elle revenait sans cesse dans sa tête. Après avoir débattu avec lui-même, il finit par s’admettre que sa vie ne le satisfaisait pas pour le moment et qu’il ferait ce qu’il faut pour l’améliorer. Il observait toujours le plafond, bien que celui-ci n’ait rien d’intéressant, cela l’aidait bien qu’il ne sût pas comment l’expliquer.
    Il posa ses mains contre son cœur et l’écouta battre sans sa poitrine, ce geste lui fit penser à une personne qu’il appréciait beaucoup, bien qu’il sût que cet amour ne mènerait probablement nulle part. L’amour était pour lui un symbole de souffrance, jusqu’à présent l’amour ne lui avait jamais apporté de la joie. Il se demanda quelques instants si un jour il aurait la chance de connaitre le vrai amour avant d’arrêter d’y penser.
    Mais cela, combiné avec son tête à tête avec le plafond, lui rappela qu’il était seul, bien sûr il discutait avec des gens mais physiquement, il n’avait aucun ami. Il avait toujours connu cette solitude même étant enfant mais cela commencé à lui peser. Des larmes commencèrent à couler sur ses joues sans qu’il s’en rende compte immédiatement. Le jeune homme s’engouffra sous sa couette, éteignit sa lampe de chevet et retenta de dormir.
    Il finit par tomber de fatigue et s’endormit, profitant ainsi de ses rêves, l’endroit qu’il allait lui redonner la bonne humeur qu’il venait de perdre.

    Une petite mise en scène sur ce que j'ai pu et ce que je peux ressentir parfois, ça arrive de moins en moins heureusement mais une chose est sûr, faire une mise au point sur soi c'est jamais bien génial ^^'

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