• Non, je refuse…


    Vous dites que je ne suis pas normal ?
    Qu’est-ce que la normalité
    Dans ce monde si cinglé
    Ce monde qui n’est pas banal ?

    C’est de justice que vous parlez désormais ?
    Allez dire ça à un orphelin
    À une personne qui n’a rien
    À un handicapé qui ne peut marcher

    Vous hurlez tous pareils tous égaux mon ami
    Bien que l’on ait nos différences
    Dans nos cultures, dans nos croyances
    Dans nos opinions et dans toutes nos vies

    Maintenant vous riez de bonne voix
    Ce que je décris, vous le comprenez ?
    Est-ce qu’au moins, vous m’écoutez ?
    Cessez de vous moquer de moi !

    Vous êtes un homme infernal !
    Les problèmes vous font rire !
    Vous m’obligez à le dire !
    Vous n’êtes pas normal !

    Voilà que je me contredis !
    Et vous riez de bon cœur !
    Riez de votre malheur !
    Riez de ce monde pourri !

    C’est assez je n’en peux plus !
    Je refuse de le supporter
    Je préfère m’en aller !
    Félicitation vous m’avez vaincu

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  • Chapitre I


    Le coucher du soleil éclairait la rue d’une couleur orangée, la chaleur de la journée commençait à se dissiper pour laisser bientôt place à la fraicheur de la nuit. Un jeune homme accompagné d’une petite fille marchait le long des débris et des ruines qui restaient des habitations. Ils portaient tous deux un sac à dos bien rempli, le jeune homme de vingt ans, tenait un fusil dans ses mains guettant le moindre mouvement ou bruit. Jordan était prudent lors des sorties, il était prêt à affronter le danger si besoin cela ne l’inquiétait pas.

    Ce qui l’inquiétait le plus c’était sa petite sœur, celle-ci était justement occuper d’observer le poignard qu’elle tenait dans ses mains. Jordan ne savait pas comment sa sœur, Émilie, arrivait à supporter tout cela. À huit ans, elle avait déjà tué trois personnes, Jordan se demandait si une part d’enfance se trouvait encore en elle. Ce qui est sûr c’est qu’elle avait un moral d’acier pour supporter cela, elle était devenue aussi mature que n’importe quel adulte. Si cela pouvait parfois être un avantage, Jordan s’en inquiétait bien souvent. Alors qu’ils continuaient tous deux d’avancer, au loin le bruit d’une voiture qui approchait se faisait entendre, immédiatement Jordan dit à sa sœur :
    « Cache-toi là ! »
    Il lui avait montré un espace où un tas de béton, de ferraille et de bois se tenaient parmi les crevasses qui s’étaient formé dans la terre. La jeune fille était allongée sur le dos, sous des plaques de tôle, observant la rue à travers un infime trou. Jordan était proche d’elle, accroupi sous une grosse poutre en bois, caché par les morceaux de béton et de grillage, il observait également la rue à travers la fente d’une porte en bois.

    Une voiture, dont le toit avait été découpé de façon novice, roulait lentement au milieu de la route. À son bord se trouvaient cinq personnes, également munies de fusils, elles observaient les ruines alentour comme si elles cherchaient quelque chose. Les personnes avaient un point commun dans leur tenue, elles avaient tous un morceau de tissu rouge attaché autour de leurs bras droits, sur le tissu était dessiné en blanc deux yeux observant le globe terrestre. La voiture s’éloignait lentement, elle sortirait bientôt de la rue, Jordan s’allongea afin d’avoir un meilleur point de vue. Il s’était mis de façon à pouvoir voir le véhicule sans se faire repérer, gardant la tête du chauffeur sur son viseur, le doigt sur la gâchette de son arme tandis que le véhicule tournait dans une autre rue offrant une possibilité de tir parfait :
    « Ça n’en vaut pas la peine ! »
    Emilie qui observait son frère avait râlé en chuchotant avant qu’il ne fasse quoi que ce soit, elle ajouta avant qu’il ne répondit :
    « Tu risquerais plus de nous faire tuer qu’autres choses, de plus ils auraient le temps de donner l’alerte »
    Jordan qui s’était relevé en même temps que ça sœur, avoua sa faute :
    « Je ne comptais pas vraiment tirer… On ferait mieux de rentrer avant que la nuit tombe
    -Tu penses vraiment que leur tiré dessus à vue arrangera quoi que ce soit, il faut avant tout garantir notre sécurité.
    -Je sais, je sais…j’ai seulement les nerfs à cran en ce moment
    -C’est le cas de nous tous. »
    Ils continuaient d’avancer silencieusement dans la rue, leur maison, si on pouvait encore appeler ça une maison, n’était plus très loin. Jordan repéra le grand tronc allongé sur des débris, c’était le repère qu’ils avaient pour retrouver l’entrée de leur habitat parmi les décombres. Le jeune homme posa son fusil à terre et souleva une grande plaque d’acier, sous celle-ci se tenait un escalier de pierre qui s’enfonçait dans le sol. Émilie retenu son frère avant qu’il ne descendit et lui demanda inquiète :
    « Tu vas encore faire une sortie nocturne ce soir ?
    -Probablement…
    -Promets-moi de faire attention.
    -Écoutes, tu ne vas pas commencer à me…
    -Promets-moi !
    -Bon je te le promets.
    -Parce que si tu te fais… »
    Émilie n’osait pas finir sa phrase, Jordan prit de remords s’agenouilla face à elle et lui dit en la regardant dans les yeux :
    « Je ferai attention, d’accord ? »
    La jeune fille acquiesça et descendit l’escalier, tandis que Jordan remettait la plaque d’acier en place par-dessus lui. Ils descendirent l’escalier qui mena à une cave, Jordan repensa avec nostalgie qu’avant il ne mettait pratiquement jamais les pieds dans cette pièce et que désormais c’est ce qui leur servait d’entrée. Une brèche avait été faite sur le mur droit de la pièce, menant à un tunnel creusé dans la terre, au bout du tunnel avait était placé une porte de fortune faite de plaques métalliques.

    Émilie toqua trois fois consécutives et attendit quelques secondes avant de taper une quatrième fois, le bruit d’un loquet qu’on ouvrait se fit entendre et un jeune homme ouvrit la porte. Celui-ci avait également un fusil dans ses mains, il referma la porte après avoir laissé passer les deux autres, puis posa son fusil dans un coin. Jordan et sa sœur étaient désormais dans une petite pièce souterraine, fait de terre et de bois, une ampoule éclairait l’endroit qui restait sombre malgré sa présence. Dans cette pièce se trouvait également une fille accroupie, qui s’occuper de faire bouillir de l’eau dans une casserole à l’aide d’un petit réchaud électrique. La jeune fille se releva et demanda à son frère :
    « Ça s’est bien passé ? »
    Mathilde, la petite sœur de seize ans de Jordan, supportait mal le fléau dans lequel ils vivaient mais elle faisait avec. Elle ne supportait pas la vue du sang, c’était un handicap qu’elle devait tenter d’affronter mais bien souvent elle vomissait. Jordan posa son fusil dans un coin de la pièce avant de donner le sac à dos qu’il portait à sa sœur en lui répondant :
    « Ça c’est bien passé on n’a pas trop croisé de problème, j’ai juste trouvé des sachets de soupe en poudre et quelques boîtes de conserve de légumes. Il y a également des piles pour le réchaud et j’ai trouvé une paire de chaussures essaye de voir si elles te vont.
    -Merci, celles que j’ai ont pratiquement la semelle arrachée. Ce sera donc encore de la soupe ce soir. »
    Émilie montra alors son poignard après avoir posé son sac à dos et montra sa découverte :
    « Je l’ai pris avec, il pourra surement être utile ! »
    Sa sœur râla tandis qu’elle préparait la soupe :
    « Tu ne devrais pas avoir d’arme sur toi à ton âge et encore moins être satisfait d’en trouver
    -Mon âge n’est pas important pour eux donc vaut mieux que j’ai de quoi me défendre
    -On est là pour te défendre, t’es en sécurité avec nous, pas besoin de jouer la petite guerrière !
    -Mais on est en guerre justement Madame je…
    -STOP ! Arrêtez toutes les deux, pas besoin de dispute, on doit rester unis et soudés. »
    Jordan avait réussi à faire taire la dispute, Émilie donna le sac à sa sœur sans dire un mot avant d’aller s’allonger sur l’un des matelas au sol. Jordan s’assit à coté de son cousin Steve, ce dernier était resté ici quand ses parents et ceux de Jordan étaient partis rejoindre un groupe de résistants vers la côte. Steve lui donna une petite bouteille d’eau que Jordan entama rapidement, puis il expliqua à son cousin :
    « Les Vautours font de plus en plus de rondes en ce moment, c’est à croire qu’ils cherchent quelque chose
    -J’ai également remarqué cela durant la dernière sortie. »


    Les « Vautours », c’est comme cela qu’ils appelaient ceux qui avaient pris le pouvoir parmi les citoyens. En vérité, ils se faisaient appeler « Les Relanceurs » d’après eux ils allaient créer un nouveau monde où chaque homme serait libre comme il le mérite, mais en vérité c’étaient surtout des personnes qui profitaient de leurs surnombres pour soumettre le reste du peuple à sa volonté. Ceux qui ne voulaient pas obéir étaient tué sans scrupules, tandis que les autres devenaient de véritables esclaves condamnés à travaillait comme des machines. Après avoir également bu une gorgée d’eau Steve dit pensif tout en observant le plafond :
    « Parfois je me demande encore comment tout ça est possible, comment ça a pu tourner ainsi… »
    Jordan répondit en regardant ses sœurs :
    « Personnes ne s’y attendaient, qui aurait un jour pensé que la civilisation se découperait en deux groupes qui s’opposeraient à l’aide d’arme. »
    Steve observa son cousin et lui fit part de son interrogation :
    « Tout de même, je n’arrive pas à comprendre comment ils ont pris l’avantage sur le reste des personnes si vite, avec l’armée, la police…je ne vois pas comment ils ont fait. »
    Jordan réfléchi quelques secondes, il s’était déjà posé cette question et avait imaginé un scénario qui lui paraissait réaliste :
    « Je pense qu’ils ont agi dans l’ombre depuis une dizaine d’années, ils ont réussi ou il a réussi s’il n’y a qu’un leader , à réunir petit à petit du monde dans leur groupe ou secte ou peu importe. Je pense qu’ils ont également fini par enrôler des personnes travaillant dans la police ou l’armée… C’est surement ça qui a fait qu’ils sont en nombre supérieur.
    -Une dizaine d’années ? Ils n’ont commencé à prendre le pouvoir que depuis quatre ou cinq ans
    -Oui mais c’est quelque chose qui a été longtemps préparé à l’avance à mon avis.
    -C’est possible… »
    Steve observa la porte qui menait à l’extérieur et dit avec nostalgie :
    -Quand on est dehors on a du mal à croire qu’avant c’était un village calme et paisible ici… »
    Jordan répondit avec un sourire forcé :
    « Avant on pouvait se promener dans les rues sans se soucier de rien et on voyait les autres habitants vaguer à leur occupation. »
    Il jeta la bouteille vide dans un coin avant de reprendre :
    « Maintenant il n’y a quasiment plus personnes et on doit se cacher comme des rats. »
    Mathilde annonça alors que la soupe était prête, ils prirent chacun leur bol et s’assirent en ronde afin de manger ensemble. Émilie mangea rapidement sa soupe et retourna s’allonger sur le matelas tournant le dos aux autres, Mathilde observa son frère et lui supplia du regard d’aller lui parler. Jordan termina alors son bol de soupe, prit un sac à dos et s’accroupit face à sa jeune sœur. Il remarqua que celle-ci avait les yeux humides, tout en lui caressant les cheveux il lui chuchota :
    «Ça va aller Lilie ?
    -Papa et Maman me manquent.»
    Jordan eut un léger pincement au cœur mais fit comme-ci de rien n’était et répondit avec réconfort :
    -Ne t’en fais pas, je suis persuadé qu’ils vont bien.
    -On est sûr de rien ! »
    Jordan fût secoué, c’est dans ces moments qu’il se rendait compte que sa sœur réfléchissait et agissait comme une adulte désormais. Jordan se vit alors obligé d’avouer :
    « Tu as raison, on est sûr de rien…
    -Par contre toi t’es encore là. Il faut que tu restes là »
    En disant cela, Émilie avait pleuré de nouveau, Jordan se sentit mal à l’aise, les larmes lui montaient presque aux yeux et il se força à sourire lorsqu’il répondit :
    « Je t’ai promis que je ferai attention
    -Je sais…mais faire attention ne suffit pas…j’aimerais que tu prennes ça avec toi au cas où. »
    Elle sortait le poignard qu’elle avait déposé sous son matelas et le donna à son frère. Jordan le mit dans sa poche et se releva tout en la remerciant :
    « Je serai en faire bon usage s’il le faut, je reviens vite.
    -Bonne chance. »
    La jeune fille se rallongea et ferma les yeux, les deux autres souhaitèrent également bonne chance à Jordan qui sortit rapidement afin que personne ne puisse voir ses larmes.

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  • Hello tout le monde !

    Alors évidemment la première news est que le roman à commencé à être diffusé, j'espère que celui-ci vous plaira, j'ai hâte de connaître vos avis sur la chose. Le chapitre 2 sera posté au mois de juillet.

    En parlant du mois de Juillet il risque d'y avoir un ralentissement sur le blog à partir de là. Obligé de subir la vie active, donc pas toujours le moral à écrire mais je n'abandonnerai pas pour autant ça me ferait bien chier.

    Je souhaite bonne vacances pour ceux qui en ont ! J'espère que le début de l'été se passera bien, sur ce je vous dit à bientôt ! ^^

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  • Douce Frustration


    Benoit était tranquillement assis dans la cour de son lycée, il regardait discrètement une jeune fille dont il était amoureux. Il n’avait jamais connu la vie de couple, malgré ses dix-huit ans et cela le tracassait au plus haut point. C’est alors que son ami Pierre arriva, ce dernier salua Benoit et lui dit joyeusement :
    « Mec je suis de nouveau en couple !»
    Benoit senti comme un pincement au cœur, Pierre y parvenait si facilement, au point que Benoit se demander s’il était destiné à ne pas vivre en couple. Benoit répondit simplement « ah cool » et en espérer que la conversation s’arrêterait là. Malheureusement Pierre ajouta :
    « Je vais te raconter comment ça s’est passé, ce n’est pas une fille du lycée, je l’ai rencontré dans un… »


    Voilà, c’était parti pour un long discours qui allait décrire ce que Benoit rêvait depuis toujours et qu’il n’avait jamais connu. En ce moment, bien que Pierre était son ami, Benoit n’avait qu’une envie c’est qu’il se taise, qu’il arrête de parler et de raconter cela comme si c’était banal. Pierre continuait de raconter son épopée romantique et Benoit avait envie de lui donner une grande baffe, de lui planter la tête dans le sol, qu’il se taise bon sang. Benoit se sentait horriblement mal d’un coup, Pierre ne semblait pas avoir conscience de la magnifique chance qu’il avait, il semblait prendre sa à la légère, normal c’était déjà sa cinquième relation, il devait être habitué. Pourtant Pierre savait que Benoit n’avait jamais connu l’amour, alors pourquoi se sentait-il obliger de lui dire tout ça, ça le faisait souffrir. Pierre finit par arrêter de parler mais Benoit se sentait déjà super mal, il ne savait pas si c’était de la jalousie ou si c’était autre chose mais en cet instant il haïssait Pierre, cet idiot qui avait le droit à ce que Benoit n’avait pas. Benoit respira un grand coup pour se calmer c’est alors que Pierre ajouta :
    « Bah ça n’a pas l’air de te faire plaisir que je sois en couple… »


    Lui faire plaisir ? Lui faire PLAISIR ? Lui faire plaisir que son ami enchaînait les aventures amoureuses alors que lui restait éternellement célibataire, lui faire plaisir que cet ami se vantait presque de sortir avec des filles aussi facilement là où Benoit devait faire des efforts rien que pour leur parler, lui faire plaisir que maintenant il en parlerait tout les jours faisant que Benoit se sentirai mal tout les jours. Ça en était trop, Benoit donna à un grand coup de poing à Pierre, hurlant et l’insultant autant que possible avant de s’éloigner…du moins il imagina faire tout ça. En réalité, bien qu’il souffrît, bien qu’il était en colère, Benoit se força à sourire et répondit :
    « Bah si pourquoi ? Il n’y a pas de raison…. »

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