• Quand tout déraille


      J’étais posté parmi quelques rochers au sommet de la colline qui faisait face à ma cible, une sorte de gare désinfectée proche du désert. C’était le début de l’après-midi,  le soleil illuminé la zone, idéal pour avoir une bonne vue de là où j’étais. Avec mes jumelles, j’observais l’endroit contrôler par mes ennemis et repérais où se trouvait leur réserve de munitions, médicaments et… Merde. Je venais de repérer un sniper sur le toit du vieil entrepôt, heureusement cet abruti ne regardait pas dans ma position. Je sortis mon fusil, me remis en place, visait à travers la lunette et tira…sans faire de bruit. L’homme tomba en arrière, personne n’avait remarqué quoi que ce soit, je ne regrettais pas d’avoir acheté ce sniper silencieux, il m’avait sauvé la mise plus d’une fois. Mais il n’était pas le seul, la jeune femme du nom de Flora Guillen m’avait souvent sorti de mauvais pas également. Je l’avais rencontré en la libérant d’un camp de soldat qui la retenait prisonnière. Elle ne m’a jamais dit pourquoi d’ailleurs, et je ne lui ai jamais demandé, faudra que je pense à le faire.

    Pour le moment, il fallait que je me concentre, pas de temps pour les pensées, je comptais le nombre de soldats ennemis présents. De ce que je pus voir, j’en comptais six, je visais le plus proche, tira et rechargea. Un second non loin avait vu son collègue mourir et après une pression de gâchette, ce fut la dernière chose qu’il vit. Il avait malgré ça eut le temps de hurler et cela avait donné l’alerte, désormais les soldats me cherchaient, conscient qu’un tireur n’était pas loin. Alors que j’allais abattre un troisième homme, ma vision se troubla, un immense mal de crâne se fit sentir et j’en lâchais presque mon arme, ce n’était pas le moment. Je pris rapidement un comprimé, je n’avais pas de temps à perde, saleté de malaria, j’avais à peine retrouvé un état stable que des tirs arrivèrent dans ma direction. Au diable le sniper, je saisis ma mitraillette et commençais à tirer sur les soldats qui avaient eu le temps de se rapprocher de moi. Heureusement la plupart d’entre eux étaient inexpérimentés et je réussis à m’en sortir sans trop de dégâts, je me piquais avec une seringue et la douleur s’en alla aussitôt.

    J’avançais vers la gare, je devais y faire sauter une citerne de gaz mais alors que je pensais avoir nettoyé la zone, un dernier soldat surgi de nulle part. Il me plomba avec son fusil, presque à terre, je réussis à l’anéantir d’une balle en pleine tête. On m’avait appris à me sortir de ce genre de situation, je retirais la balle logée dans mon mollet à l’aide d’une pince avant de stopper l’hémorragie. Je dus me piquer avec une seconde seringue pour endormir la douleur, il m’en restait trois sur les cinq que j’avais au départ sur moi. Bien qu’on était proche du désert, de la brousse sèche tapissait le sol, l’idéal pour un incendie. Je tirais un coup dans la bonbonne, provoquant un jet de flamme qui s’en échappa et enflamma la brousse alentour avant de m’éloigner rapidement. Une grosse détonation se fit entendre, assez pour alerter les camps soldat alentour. Comme prévu, Flora m’appela :

    « Ça a marché, j’ai réussi à faire dérailler le train d’armement, viens me retrouver, j’aurais besoin de ton aide. »

    Je raccrochais et m’empressais d’aller la rejoindre, elle m’avait envoyé ses coordonnées sur mon GPS, elle se trouvait à quelques kilomètres, je n’avais qu’à suivre les rails. Je pris l’un des véhicules présents et démarrais rapidement, Flora était un soldat qui lutté avant tout pour les civils, indépendantes des factions qui avaient commencé cette guerre nationale.

    Effectivement, le train avait déraillé, les wagons étaient couchés sur leurs cotés. Je vis Flora au loin, cerné par un grand nombre de soldats, ceux qui avaient survécu à l’accident sans doute. Je m’empressai de la rejoindre, tirant sans réfléchir sur les soldats que je croiser. Elle était tombé à terre, blessée mais encore en vie, je la protégeais et abattais les soldats un à un. Lorsque le dernier tomba, je m’approchais de Flora, examina rapidement ses blessures et la piqua avec une seringue afin qu’elle se relève. Cela ne fit pas effet, entre deux cris de douleurs, elle me supplia :

    « Encore, encore une ! »

    Elle m’avait si souvent sauvé de la mort, je ferais tout pour en faire de même et lui fit une seconde piqure, elle sembla se calmai quelques secondes mais la douleur sembla revenir, sa voix était faible, je l’entendais à peine :

    « Achève….moi »

    Non…non, je ne pouvais pas faire ça, je sacrifiais ma dernière seringue dans l’espoir de la ramener.  Elle sembla s’endormir doucement, ses yeux se fermèrent, sa respiration ralentit jusqu’à s’arrêtait et son esprit s’en alla.

     Elle venait de mourir dans mes bras, la première amie que je m’étais faites dans ce pays venait de le quitter mais pas comme je l’aurais voulu. Je la posai délicatement sur le sol, de façon à donner l’impression qu’elle dormait tranquillement, je remarquais qu’avant de mourir elle avait pris la peine de sourire, heureuse d’avoir donné sa vie pour celle des autres. Si j’étais arrivé plus vite, si j’avais eu plus de seringue peut-être que….mais non, il était trop tard et je savais ce qui me rester à faire. Je m’éloignais, le soleil commençait à se coucher et j’avais l’intention d’en faire tout autant, en mémoire à Flora, je me promis de ne plus perdre un seul de mes amis et de retrouver et tuer le Chacal au plus vite, seul responsable de cette guerre, de la destruction de ce pays, de la perte des innocents, de la mort de Flora Guillen.

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  • Salut tout le monde, quelles sont les news du mois de mai ?

    La première est la plus importante à mes yeux, plus qu'un chapitre à écrire et mon roman sera finis, viendra ensuite la correction avant de commencer à publier tout ça...

    Je vous cacherais pas que l'idée de faire une suite à ce projet a déjà commencer à germer depuis un bon moment, pas dit que je vais en faire une, à moins que l'envie soit plus forte que la raison. Concernant la publication j'ai pas encore décidé mais je pense que ce sera un chapitre par mois, pourquoi pas posté plus vite me diriez vous, ben tout simplement parce que c'est quand même un an de taf dessus et je vais pas "balancer" ça en quelques semaines, mine de rien même avec l'histoire complétement écrite, l'aventure se termine une fois le dernier chapitre posté et je veux faire durer un peu le plaisir quand même et puis au moins j'aurai le temps de bosser sur d'autre trucs en continuant à vous proposer du contenu ^^
    En tout cas j'ai hâte de connaître vos avis dessus !

    La seconde et déjà dernière news concerne la rubrique "Coloc'action" qui reste très vide, faudrait vraiment que je tente de m'y remettre un peu, surtout que ça me plaît d'écrire des scènes comiques ^^

    Pour terminer, j'aimerai vous remercier réellement, le blog est visité tout les jours, ça me fait réellement plaisir, je sais pas combien vous êtes à suivre un peu mon travail mais franchement merci, un grand merci.

    Voilà c'est là dessus que je vous dit à bientôt, et bon mois de Mai (faîtes ce qu'il vous plaît :p )

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  • L'esprit libre



      Cédric discutait tranquillement avec son amie Camille, devant leur lycée, les cours venaient juste de finir. Les deux jeunes discutèrent un petit moment avant de partir chacun de leur coté, avant de tourner le dos à Cédric, Camille lança un « à plus tard » accompagné d’un sourire en coin et d’un clin d’œil significatif. Cédric savait bien à quoi la jeune demoiselle faisait allusion et il avait hâte lui aussi. À peine fut-il rentré chez lui qu’il salua rapidement ses parents et monta dans sa chambre. Il verrouilla la porte afin d’être sûr de ne pas être dérangé, puis s’allongea dans son lit et ferma les yeux.
      Il avait désormais l’habitude de faire ça, c’était devenu très facilement pour lui. Il se força à faire le vide dans sa tête, en ne pensant plus à rien même au fait de ne pas penser, c’était difficile mais avec l’entrainement qu’il s’était imposé,  il y parvenait en moins de cinq minutes désormais. D’un coup il ne sentait plus son corps, mieux que ça, il n’avait plus de corps. Il était devenu immatériel et pourtant il existait. Sans avoir d’œil, il voyait, d’ailleurs il se voyait allonger dans son lit, inerte, il avait réussi à sortir son esprit de son corps. Il fila et voyagea à travers la région, passant au-dessus des routes, des champs et des forêts, il connaissait sa destination. Il n’avait jamais su expliquer comment tout cela était possible mais ça l’était et il se contentait de cette possibilité magnifique. Il s’arrêta au-dessus d’une colline, là il sentit la présence d’un autre esprit, c’était celui de Camille, bien qu’il n’y ait aucun visage ou forme à voir, il sentait qu’elle souriait, lui aussi d’ailleurs. Ils s’élevèrent parmi les nuages, et profitèrent du coucher de soleil qui donnait une magnifique nuance de rouge et d’orange au ciel, même le sol se laisser ambiancer par cette lumière.  Les deux esprits restèrent là à observer le paysage, puis chacun repartit rejoindre son corps.
      Cédric, redevenu physique, se leva sur ses jambes avec un sentiment de bien-être intense. Il n’avait qu’une hâte, recommencer le lendemain, rien d’autre monde n’était plus génial que d’être libre ainsi.

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  • La boulangère Nocturne

     

    27 juillet 1815

      Cela fait maintenant plusieurs nuits que j’aperçois Dame Frickens, la boulangère de notre village, passer devant chez moi et rejoindre le cimetière. Elle est toujours vêtue d’une longue cape noire à capuche et se presse de rejoindre le cimetière. Pourtant elle vit seule dans le village et reste à l’écart des habitants. J’ai l’intime conviction que cela ai un rapport avec la mort récente du comte, il faudra que je tente de lui parlait d’ici peu. Tous les villageois soupçonnaient notre comte d’avoir une maitresse au vu des nombreuses balades nocturnes qu’il se permettait, peut-être que notre boulangère n’est pas innocente à cette histoire.

    28 juillet 1815

     

      Il semblerait que je ne sois pas le seul à avoir remarqué les sorties de nuit de notre boulangère. J’ai entendu des racontars lancer la rumeur que Dame Frickens est un vampire. Il est vrai qu’elle sort pratiquement jamais le jour mais je ne crois pas à ces absurdités. Certaines personnes n’ont même plus le courage d’aller chercher leur pain. La peur fait faire n’importe quoi aux gens, espérons que la principale concernée ne soit pas affectée par ces histoires.

     

    29 juillet 1815

     

      La situation de panique des villageois ne fait qu’empirer, voilà que maintenant ils veulent faire passer Dame Frickens au bûcher. La malheureuse s’est enfuie du village avant qu’ils ne puissent l’attraper. On a voulu me forcer à participer à sa traque mais j’ai refusé et cela n’a pas plu, si ça continue on va également me faire passer au bûcher. Cette nuit ce sont des hommes munis de torches et de fourche qui se promène dans le village. Il faut que je retrouve Dame Frickens cette situation ne peut durer.

     

    30 juillet 1815

     

      Cette nuit fut l’une de ces nuits que je n’oublierais pas. J’ai réussi à retrouver Dame Frickens caché dans la forêt non loin de notre village. Mes soupçons étaient corrects, elle était bien la maitresse de notre ancien comte, elle m’a avoué qu’une véritable passion s’était formée entre eux. Alors que nous étions dans la forêt nous avions réfléchi à un moyen de retourner au village sans finir au bûcher, vu que j’aidais celle que le village pourchassé j’allais probablement être brûlé moi aus
    [La suite du récit appartient désormais à l'état, ceci dû à notre taxe sur son travail. Merci de votre compréhension]

    http://olivierperu.blogspot.fr/2014/05/retraite-complementaire-8-de-revenus-en.html

    Et oui bientôt on ne pourra plus vivre avec le métier que l'on désire, l'état décide pour nous. A peine comme si on considère notre activité comme un métier. Dans un monde où l'argent est plus important que la culture ou même la vie elle-même dans certains cas, faut pas s'attendre à des miracles. Mis à part subir, en espérant des jours meilleurs, on ne peut faire grand chose à moins d'aller dans l’extrême....enfin bref, c'était un coup de gueule.

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